Après la réunion du conseil de sécurité des Nations-Unies sur le Burundi tenue à New-York jeudi dernier, Antonio Guterres s’est entretenu avec Augustine Mahiga Ministre tanzanien des affaires étrangères et de la coopération Est-africaine sur la question du Burundi.
Dans cet entretien, Augustine Mahiga a confié au secrétaire-général de l’ONU qu’il est préoccupé par l’afflux des réfugiés burundais et qu’ils attendent les clauses d’une réunion prévue le 6 Avril 2017.
« Nous abritons beaucoup de réfugiés burundais et d’autres viennent encore. Le président Mkapa a été désigné comme facilitateur, en second du président ougandais Museveni dans la crise burundaise par l’initiative de l’EAC. Nous vous tiendrons informés des décisions qui seront prises au prochain sommet des chefs d’Etat de l’EAC du 6 avril prochain sur le Burundi. Nous espérons qu’il y aura des progrès », a déclaré le Ministre tanzanien.
Pour le secrétaire-général de l’ONU, Antonio Guterres, le message aux pays de l’EAC est clair : les pays africains devraient être solidaires comme ce fut le cas en Afrique de l’Ouest avec la CEDEAO lors de la crise politique en Gambie.
« Nous soutenons entièrement l’initiative des pays de l’EAC et espérons que le prochain sommet permettra la réalisation des progrès positifs pour la normalisation de la vie au Burundi. Ma plus grande conviction est que lorsque la région se coalise, les problèmes peuvent se résoudre. Nous l’avons vu en Gambie. Mon appel est que la région se mobilise pour aider le Burundi et la RDC afin qu’ils jouissent encore une fois de paix et de démocratie », a déclaré Guterres à l’envoyé du président tanzanien.
Le gouvernement burundais n’a pas tardé à réagir. Parlant de la réunion du conseil de sécurité sur le Burundi, le chargé de la communication à la présidence de la République, Willy Nyamitwe, dit que ceux qui convoquent de telles conférences veulent ternir l’image du pays.
« C’est des gens qui sont entrain de rouler pour des intérêts obscurs d’autres puissances néfastes qui en veulent au Burundi. Ce sont ces mêmes puissances qui avaient essayé d’opérer un changement de régime en 2015 mais qui ont échoué. Ces mêmes personnes ont été conviées à la table du dialogue, c’est un non-sens ; c’est une ligne rouge qui ne devrait être franchie », a souligné Willy Nyamitwe.
Alors que la communauté internationale garde un espoir dans le dialogue pour résoudre la crise, Bujumbura réaffirme sa position : il ne compte dialoguer avec les putschistes. « Le Burundi est un pays de droit et de souveraineté qui doit être respecté comme tel », a déclaré Willy Nyamitwe.