Dans un rapport du Haut-Commissariat pour les Réfugiés (HCR) du 23 Septembre 2016, le nombre de réfugiés burundais s’élève à plus de 300.000. Un chiffre qui surpasse les prévisions de la fin de l’année 2016 projetées par l’organisation onusienne. Paradoxalement, le ministre burundais des relations extérieures a déclaré, au cours de l’Assemblée générale des Nations-Unies, que le Burundi enregistre un retour massif de réfugiés.

 

Le rapport indique aussi que 14.339 burundais ont fui le pays avant avril 2015, donc avant le début de la crise liée au troisième mandat du Président Nkurunziza. Ceci ramène à 315.160 le nombre de réfugiés burundais dans la région.

 

Selon le porte-parole du HCR, William Spindler, « tous ces réfugiés ont fui les exécutions extrajudiciaires, les tortures et autres violations des droits humains ». Le gros des réfugiés provient des provinces Rumonge, Makamba, Kirundo, Cibitoke et Bujumbura-Mairie, poursuit le rapport du HCR.

 

Curieusement, le gouvernement burundais atteste, par le biais de son ministre des relations extérieures, qu’il y a un « retour massif » des réfugiés. Au cours de l’Assemblée générale des Nations-Unies à New-York en fin de semaine dernière, le ministre Alain-Aimé Nyamitwe a déclaré que « plus de 90.000 réfugiés sont de retour au Burundi depuis ces 4 derniers mois ». 

 

Face à cette croissance du nombre de réfugiés burundais, le HCR se dit préoccupé par un manque de moyens pour venir en aide à ces réfugiés, surtout que les effectifs ont largement dépassé les prévisions de 2016.