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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

La CIRGL délocalise son siège pour cause d’insécurité, Bujumbura affiche sa colère

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Le secrétaire exécutif de la Conférence internationale sur la région des Grands lacs vient de délocaliser le siège de la CIRGL vers Lusaka en Zambie pour des raisons d’insécurité qui prévaut à Bujumbura. Une décision qui fâche le ministère burundais des relations extérieures et qui accuse le secrétaire exécutif d’absentéisme à son bureau d’attache.

Le secrétaire exécutif de la Conférence internationale de la région des Grands lacs a envoyé en date du 18 novembre 2015 une lettre au Ministre angolais des relations extérieures et qui est en même président de la commission interministérielle de la CIRGL pour lui rappeler la décision prise par les Chefs d’Etat et de gouvernements de « délocaliser temporairement le siège de la Conférence internationale sur la région des Grands lacs pour des raisons de sécurité de son personnel ». Une décision prise lors du 9ème Sommet extraordinaire des Chefs d’Etat et de gouvernements tenu à Luanda en Angola le 18 mai 2015.

 

Pour le secrétaire exécutif de la Conférence internationale sur la région des Grands lacs, « le personnel de son cabinet ne se sent plus en sécurité »et Ntumba Luaba dans cette même lettre à Georges Chikoti ministre angolais des relations extérieures continue : « La situation au Burundi et particulièrement à Bujumbura reste volatile. Les corps sans vie sont ramassés chaque semaine si ce n’est pas chaque jour » alerte le professeur congolais Ntumba Luaba, secrétaire exécutif de la CIRGL. Ainsi poursuit cette missive diplomatique, « le siège de la CIRGL est délocalisé à Lusaka en Zambie dans le complexe Levy Mwanawasa Centre on Democracy and Good governance ». 

 

Bujumbura réagit 48 heures après cette demande du professeur Ntumba Luaba, secrétaire exécutif de la CIRGL. Le Gouvernement dénonce cette démarche de délocaliser le siège de la CIRGL vers la capitale zambienne. Dans une lettre sans signature mais portant le cachet du ministère des relations extérieures et de la coopération internationale, il se dit « surpris de cette demande ». Cette correspondance datant du 20 novembre 2015 s’attaque directement au secrétaire exécutif de la CIRGL : « le secrétaire exécutif de la CIRGL a été rarement dans son poste d’attache depuis sa nomination le 15 décembre 2011 si bien qu’une large  opinion  burundaise ne retient en mémoire que son prédécesseur l’ambassadeur Liberata MULAMULA 4 ans après son départ » accuse cette réplique burundaise. Pour le ministère burundais des relations extérieures et de la coopération internationale, «  la décision est unilatérale et tombe 25 jours avant la fin du mandat de l’actuel secrétaire exécutif de la CIRGL et qui est présentement à l’étranger et veut justifier ses absences dans son bureau à Bujumbura ».

 

Le Gouvernement prend à témoins les autres organisations internationales et ambassades qui continuent à vaquer à leurs activités. Et de rassurer « le gouvernement du Burundi poursuit inlassablement ses efforts  à asseoir la paix et la sécurité pour tous ». Le ministère des relations extérieures s’oppose donc totalement à la décision de Ntumba Luaba et affirme que « le siège de la CIRGL ne sera en aucun cas délocalisé sous quelque prétexte que ce soit du secrétaire exécutif de la CIRGL ».

 

La Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL) a été crée après nombreux conflits politiques dans la Région. Le conflit le plus marquant ayant été le génocide rwandais de 1994, qui a fait environ 1.000.000 de victimes et qui a contribué à l’instabilité politique en République Démocratique du Congo. La création de la CIRGL a été expliquée comme étant la reconnaissance de la dimension régionale de ces conflits et que des efforts devraient désormais être conjugués à chaque fois pour s’assurer de la consolidation de la paix et du développement durable de la région.  

La crise que connait le Burundi depuis fin avril a déjà poussé d’autres ambassades et organisations internationales à déplacer leur personnel non essentiel en attendant que la situation sécuritaire soit rétablie.

 

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