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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Le Président Nkurunziza invité officiellement à Bruxelles pour discuter de l’avenir du partenariat avec l’UE

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C’est ce lundi que le conseil Européen a adopté la lettre invitant le Burundi à « des consultations conformément à la procédure de l’article 96 de l’accord de partenariat UE-ACP en cas de non respect des éléments primordiaux de l’accord qui sont les droits de l’homme, les principes démocratiques et l’Etat de droit ».

L’objectif que veut atteindre ce conseil à travers ces consultations est « de trouver une solution adéquate pour les parties, à travers l’identification des mesures à prendre afin de remédier au non respect de l’accord » précise un communiqué du Conseil Européen.

 

La Haute Représentante de l’Union Européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité Federica Mogherini dit que « la situation au Burundi est très alarmante et ces consultations ont le devoir d’accompagner l’Union Africaine et la région à lancer un dialogue entre les protagonistes burundais pour chercher une issue favorable à la crise que traverse le Burundi ». Elle affirme que « l’Union Européenne travaillera main dans la main avec l’Union Africaine dans le but d’atteindre leur objectif ».

 

Le Conseil de l’Union Européenne ajoute que « l’ouverture de consultation dans le cadre de Cotonou fait partie du soutien à tous ceux qui réclament qu’un dialogue franc puisse avoir lieu au Burundi » pour que la crise qui secoue le pays et qui totalise six mois aujourd’hui prenne fin.

 

Le Burundi doit confirmer ou non sa participation à ces consultations qui doivent débuter dans un mois à Bruxelles. Selon RFI, le Porte-parole adjoint du Président de la République Jean Claude Karerwa dit ne pas être en mesure de réagir arguant que « la lettre de l’Union Européenne n’est pas encore arrivée à destination ».

 

Le 1er  octobre de cette année, le Conseil de l’Union Européenne a pris des sanctions comme la restriction des visas et le gel des avoirs à l’égard de quatre officiers réputés proches du Président Nkurunziza accusés de crimes graves pendant cette période de crise politique. Une crise qui a débuté avec l’annonce du Président de briguer un troisième mandat jugé contraire à la Constitution et à l’Accord d’Arusha. Depuis avril 2015, plus de 100 personnes ont été tuées durant les manifestations contre ce troisième et après la prestation de serment du Président Nkurunziza en août. Les services de sécurité de l’Etat sont pointés du doigt dans les assassinats ciblés visant à éteindre toute voix opposée à ce troisième mandat.

 

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