Depuis deux semaines, les prix des produits alimentaires dans différents marchés localisés dans la province de Cibitoke sont en hausse. Cette flambée des prix jugée incompréhensive par ces habitants crée un climat de désaccord entre eux et les commerçants. 

 

La direction provinciale de l'élevage et de l'agriculture avance plutôt le manque de pluie comme raison majeure et demande à la police et l'administration de prendre des mesures nécessaires pour que cette situation ne se propage dans les communes qui connaissent des pluies régulières. 

 

La commune Rugombo fait partie des communes qui ont enregistré un soleil accablant qui a même dernièrement flétri et endommagé les champs de cultures, selon les agriculteurs et commerçants rencontrés au chef-lieu de cette commune.

 

« Cette situation lacunaire a occasionné la flambée des prix des aliments, surtout les aliments de base, dans presque tous les marchés de cette commune », relatent ces habitants qui ne savent plus à quel saint se vouer.

 

En conséquence : 1 kilogramme de farine de manioc, vendu à 700 francs, coûte actuellement 1200 francs. De même pour le kilogramme de haricots qui se vend à 1700 au lieu de 1200 francs il y a seulement deux semaines.

 

Cette population déplore en outre le fait qu'un kilogramme de riz, un aliment cultivé dans le pays, ait été rehaussé de plus de 500 francs en ce laps de temps. « Le riz se vend à 2000 francs le kilogramme alors qu'au début de ce mois, 1 kilogramme ne coûtait que 1200 francs », s'étonne Bédouine Inamahoro, une maman de 4 enfants.

 

Cette flambée des prix des denrées alimentaires n'épargne pas non plus les enseignants et autres fonctionnaires de l'Etat qui touchent des salaires dérisoires.

 

Tout le monde se dit dépassé par cette situation. « L'on ne voit pas comment nous allons joindre les deux bouts du mois dans cette situation de crise sans équivoque », s'inquiètent ainsi les enseignants du collège communal de Rugombo.

 

 

C'est du moins la demande de la direction provinciale de l'agriculture et de l'élevage à Cibitoke. Selon Béatrice Nyabenda, un des cadres de ce département, les communes de Mugina et Murwi n'ont pas été affectées par le soleil ardent. 

 

« Sous contrôle de l'administration et de la police, les commerçants de ces communes doivent respecter les prix mis en place par l'administration » ; déclare-t-elle tout en leur demandant d'envisager des mesures à l'encontre des commerçants récalcitrants.

 

Les autorités provinciales à Cibitoke se disent très préoccupées par cette situation. Elles affirment cependant qu'elles vont organiser des réunions de sensibilisation dans l'optique de bien réguler les prix des denrées alimentaires.