Les propos du porte-parole du parti CNDD-FDD à l’endroit des Bagumyabanga anti troisième mandat de Nkurunziza visent à les provoquer et à les intimider. Selon Gertrude Kazoviyo, analyste des discours, cela démontre le regret de Gélase Ndabirabe de ne pas pouvoir éliminer physiquement les frondeurs. Aussi, il est évident qu’un lien peut être fait entre ce discours incendiaire et la distribution d’armes aux jeunes du parti au pouvoir signalée ici et là dans le pays, ajoute Gertrude Kazoviyo.
Pour François Bizimana, politicien et ancien député de l’EALA, la justice burundaise devrait se saisir et prendre des mesures contre le sénateur et porte-parole du CNDD-FDD, Gélase Ndabirabe. Pour lui, ce serait conforme aux ordres donnés par le président de la République. Qui aime bien châtie bien, rappelle l’ancien député. François Bizimana appelle aussi la justice internationale à se saisir du cas.
De son côté, l’Association Chrétienne pour l’Abolition de la Torture et de la peine de mort se dit scandalisée par les propos tenus par le sénateur Daniel Gélase Ndabirabe, porte-parole du CNDD-FDD. Pour Armel Niyongere, président de l’ACAT-Burundi, le sénateur Daniel Gélase Ndabirabe doit demander pardon aux Burundais et à la Communauté internationale car ces propos ne sont pas dignes d’un élu du peuple.