Un groupe de huit présumés putschistes, dont le Général Major Cyrille NDAYIRUKIYE et le Général de Brigade Zénon NDABANEZE et d'autres, s'étaient présentés dans la salle d'audience de la Cour d'Appel de GITEGA dans l'avant midi de ce Mardi 15 décembre 2015.
Toutefois, la dite audience de la Cour Suprême qui s'est déplacée à Gitega spécialement pour ce procès a été reportée à vendredi prochain par le siège. Motif, les accusés ont refusé de s'expliquer en l'absence de leurs avocats. Ils ont expliqué aux juges qu'eux mêmes et leurs avocats n'ont pas encore vu les dossiers relatifs à l'affaire faisant objet de leur poursuite judiciaire.
A ce propos, le ministère public a dit que "les avocats de la défense ont été absents exprès dans le seul objectif de faire trainer le procès". Ainsi, il a demandé que ces avocats soient poursuivis en justice et sanctionnés par leur révocation du barreau des avocats du BURUNDI.
Les juges de la Cour ont donné raison au ministère public et déclaré que tous ces avocats dont le Belge Bernard MAINGAIN, un des avocats du Général Major Cyrille NDAYIRUKIYE, "sont raillés de la liste des avocats qui œuvrent dans ce dossier du coup d'Etat manqué du 13 mai 2015 car ils ont été absents sans lettres d'excuse dans l'audience de ce mardi, alors qu'ils étaient présents ce lundi quand ce procès s'est ouvert".
Aussi, le siège a signifié que l'audience publique prévue pour ce mardi est reportée pour vendredi prochain 18 décembre 2015 "avec ou sans avocats des huit présumés putschistes". Le siège a donc donné aux accusés uniquement deux jours pour chercher de nouveaux avocats qui devront s'enquérir du dossier dans ce laps de temps.
Les juges de la Cour Suprême ont également fait savoir que les présumés putschistes et leurs avocats n'ont pas voulu consulter les dossiers à temps d'où ils ont donné accès aux dossiers aux hauts gradés qui ont comparu ce mardi afin de pouvoir comparaître ce vendredi.
Cependant, même s'ils se réjouissent de la fin de leur isolement forcé dans la prison centrale de GITEGA, les présumés putschistes mettent en doute de nouvelles infractions portées à leur encontre. Ils craignent aussi d'être lésés par la justice puisqu'ils risquent de se présenter devant la cour sans avocats du fait que le temps accordé par les juges est très court.
Par rapport à cela, le siège a précisé que "l'autre groupe de présumés putschistes prévus pour comparaître ce mercredi et dont les avocats font partie de ceux raillés de la liste des avocats concernés se retrouveront sans avocats devant la barre". Ces derniers sont au nombre de sept dont le colonel KAZUNGU Michel et NIMENYA Hermenegilde.