Le Président de la République, dont les apparitions publiques sont de plus en plus rares ces derniers mois, a déclaré que c’est une journée spéciale pour les Burundais de « prendre conscience de leurs identités malgré leurs divisions », pour que chacun rende cette terre habitable dans l’unité. Le Chef de l’Etat trouve que l’unité nationale effective est celle qui a toujours manqué aux burundais pour qu’ils aient la paix durable et que « cette unité peut être mise à mal dans la réalité lorsque il y’a ceux qui veulent la paix et d’autres qui sèment la haine ».
Le Président Nkurunziza appelle les burundais au patriotisme et à la consolidation de l’unité nationale pour « combattre l’ennemi extérieur » et les a exhorté à « ne pas prêter une oreille attentive aux étrangers » mais d’écouter plutôt leurs compatriotes. Des déclarations qui semblent confirmer les tensions entre le Gouvernement et ses partenaires dont nombreux notamment occidentaux ont déjà suspendus leur aide suite à la crise politico-sécuritaire que connaît le Burundi depuis fin avril 2015.
Le Président Nkurunziza a aussi déclaré que « le Burundi ne connaitra pas de génocide tant qu’il dirigera le pays, comme certains le font croire ces derniers temps », rejetant ainsi les craintes de plusieurs hauts responsables onusiens exprimés en début de semaine au Conseil de sécurité de l’ONU.
Une prière d’ensemble a clôturé cette 10ème journée de prière dénommée « Prayer Breakfast » qui a eu lieu à la détente à l’avenue du large. Depuis tôt ce mercredi matin, plusieurs routes de la ville de Bujumbura étaient fermées par les militaires et policiers de la garde présidentielle dans l’unique but de garder le passage pour le cortège présidentiel de plus en plus sécurisé. Cela a causé de nombreux retards au travail pour les fonctionnaires et les élèves ainsi que des embouteillages auxquels les habitants de Bujumbura n’étaient pas habitués ces derniers mois, car il faut dire que le Président Nkurunziza se montre très peu en public et encore moins dans la capitale.