Cela a été dit ce mercredi 21 octobre, par le secrétaire exécutif de cette association, lors des cérémonies de commémoration du 22 ème anniversaire de cet holocoste.

Ce mercredi 21 octobre 2015 à KWIBUBU ont été organisées les cérémonies de commémoration du 22^ème anniversaire de l'holocauste de KIBIMBA qui a emporté plus de 150 victimes à majorité élèves et éducateurs du Lycée KIBIMBA,  actuelle Ecole Normale Arthur Chilson de KIBIMBA, et quelques villageois des environs, tous de la composante sociale TUTSI.

Ces massacres suivaient l'assassinat du premier Président élu démocratiquement élu du Burundi Merchior NDADAYE qui a été assassiné à cette date avec ses plus proches collaborateurs lors d’un coup d’Etat.

Toutes ces victimes du Lycée KIBIMBA ont donc été brulées vifs dans une station service de carburant de KWIBUBU, colline KIBIMBA, commune GIHETA, province GITEGA. Toutes ces victimes ont été enterrées  dans cette même station. C'est à cet endroit que se sont déroulées les cérémonies du jour.

Une prière a précédé ces cérémonies. Le prêtre qui officiait a demandé aux participants de ne pas se venger et de pardonner les auteurs de ce massacre pour faire régner la paix, l’amour et la sécurité dans le pays. Même son de cloche pour le représentant des rescapés de l'holocauste de KIBIMBA Ferdinand  NTATANGWA. Ils ont tous rappelé que « venir à KWIBUBU  n'est pas raviver la haine mais seulement pour rendre les honneurs à leurs êtres chers disparus ».

De son côté, le secrétaire exécutif de l'Association de Lutte contre le Génocide, AC Génocide CIRIMOSO, MUSHANO Thérence, a précisé que cette association envisage de saisir la justice internationale  sur ce dossier des massacres de KIBIMBA. Cela parce que la justice  burundaise a négligé ce dossier et que parmi les auteurs, seul le directeur du Lycée KIBIMBA a été puni par condamnation a mort, les autres étant toujours libres.

De son côté, SUGURU Simon, représentants  des parents des victimes, a demandé au Président Pierre NKURUNZIZA de tout faire pour ramener la paix, la sécurité et l'amour dans le pays pour que personne ne soit plus tué pour ses opinions politiques. Il a aussi demandé que le dialogue inter-Burundais commence vite et que tous les protagonistes politiques burundais y participent afin que la paix, le calme, l'entente et la sécurité soient garantis. 

Comme depuis quelques années, le Gouvernement et l'administration ont brillé par leur absence aux cérémonies commémoratives des victimes de KIBIMBA, à l’exception de quelques fonctionnaires du parti UPRONA pro-Concilie NIBIGIRA de la première vice-présidence mais qui ne se sont pas exprimé même s'ils ont déposé une gerbe de fleurs sur la fosse commune des victimes.