Selon des sources policières citées par l’AFP, un membre du commando a été capturé vivant et identifié, tout comme ses complices, en tant que militaires en activité. Cette attaque est qualifiée de violente avec un degré minutieux de préparation par un haut gradé de la police qui s’est confié à l’AFP.
Règlement de compte interne ou agression extérieure au pouvoir ?
Toutes les informations sur cette attaque ne concordent pas à propos du bilan exact et l’identité des victimes évaluées à 7 morts et nombreux blessés. Cette attaque a été suivie de fouilles perquisitions aux alentours de l’Ecole Internationale à KININDO, un quartier résidentiel de Bujumbura, lieu de l’agression.
S’agit –il d’un règlement de compte interne au sein du pouvoir ou d’une attaque à mettre sur le compte d’une agression extérieure ? Les faits sont encore frais pour établir les responsabilités. Un flou plane toujours sur le mobile de cette attaque, d’autant plus que certains de ces auteurs identifiés appartiendraient au staff de l’Etat Major burundais et auraient fait partis de la garde rapprochée du Président de la République Pierre Nkurunziza.
Cependant, des sources proches des soldats du rang parlent plutôt d’une attaque orchestrée par des militaires en activité de connivence avec un groupe armé opérant pour le moment dans la clandestinité. Pour cause, depuis le putsch manqué du 13 mai, un climat malsain au sein des corps de défense et de sécurité s’aggrave du jour le jour, ce qu’a confirmé un des responsables du Service Nationale des Renseignements burundais à l’AFP, surtout que le Général Niyongabo était resté loyal au Président Nkurunziza en aidant à déjouer le coup d’Etat.
Pour rappel, il y a un mois, le 2 août, le Général Adolphe Nshimirimana était assassiné dans les mêmes circonstances.