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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

La facilitation pour un dialogue intensif et immédiat pour dénouer la crise politique au Burundi

juillet 15, 2015 0 3518
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Le dialogue politique doit continuer et immédiatement. C’est la grande recommandation de la médiation menée par le président Ougandais Yoweri MUSEVENI à la clôture de 24h de consultations entre tous les acteurs de la crise politique burundaise. Satisfaction entre ces acteurs politique pour ce premier round.

 

Après une journée de consultations entre tous les acteurs de la crise burundaise à commencer par le Président de la République puis les partis politiques d’opposition, la Société civile, le Gouverneent burundais et le parti au pouvoir, le président Ougandais, nouveau facilitateur dans la crise burundaise, est satisfait de son travail. Dans sa recommandation finale après la plénière à huis clos de cette consultation, le Président Yoweri MUSEVENI a déclaré à la presse nationale et internationale : « je n’ai pas grand chose à vous annoncer car je n’ai pas encore terminé ma cuisine ». Et d’enchainer : « le pouvoir et les partis de l’opposition sont d’accord pour continuer le dialogue afin de dénouer cette crise politique ». Ce troisième facilitateur de cette crise déclenchée par l’annonce de la candidature du président Pierre NKURUNZIZA pour briguer un 3ème mandat a aussi évoqué le déroulement de ces discussions : «  ce dont nous avons parlé ici est vraiment sérieux et cela doit définir le futur du Burundi. Ces négociations doivent être faites d’une façon expéditive sans faux fuyant dans le but d’avoir un accord consensuel. Deuxième point à vous annoncer : dès ce jeudi mon Ministre de la Défense sera ici pour piloter ces négociations. Si il ya des opposants qui manquent, nous allons les chercher même là où ils sont dans la forêt ou à l’étranger » ironise le président Ougandais Yoweri MUSEVENI avant de glisser un MERCI en français à tous et de quitter la salle de consultation.

Satisfaction mais…

Tous les acteurs politiques se disent satisfaits mais à des degrés différents. Le président de la coalition ADC-IKIBIRI est satisfait à sa manière : «  Je suis content que nous allons continuer à discuter de toutes les questions qui hantent notre pays » dit Léonce NGENDAKUMANA également président du parti Sahwanya FRODEBU. « A l’ouverture de ces consultations, le Premier vice président de la République nous a diabolisé dans cette salle disant que les opposants sont des putschistes qui veulent un Gouvernement de transition ; ce qui est faux ! » insiste cet ancien président de l’Assemblée Nationale.

« D’une façon globale tout le monde est satisfait » lâche le président de la coalition des Indépendants MIZERO Y’ABARUNDI. Pour Agathon RWASA « il y a un déblocage de négociations car il était impossible que le pouvoir et l’opposition puisse dialoguer. Il y a un minimum de satisfaction et cette polémique autour des élections nous allons la mettre sur la table ».

Le parti au pouvoir représenté par son président est également satisfait de cette reprise de dialogue. Et Pascal NYABENDA d’ajouter : «  nous remercions le Président MUSEVENI d’être venu pour écouter les burundais. C’est le dialogue entre burundais qui va continuer et je pense qu’on va faire un pas en avant.  Le CNDD-FDD est ouvert au dialogue, pas aux négociations dans le respect de la Constitution ».

Le Ministre de l’Intérieur qui a représenté le Gouvernement dans cette consultation Edouard NDUWIMANA déclare pour sa part : « nous pouvons commencer le dialogue même maintenant et le poursuivre après les élections présidentielles. Ce dialogue ne doit pas empêcher la tenue des élections du 21 juillet. Toutes les questions sont presque vidées, celle qui reste est la composition du Gouvernement de l’Unité nationale »

 

Quid des élections présidentielles du 21 juillet

Tous étant satisfaits  de la consultation du président Ougandais Yoweri MUSEVENI, les intéressés divergent par contre sur la suite du processus électoral. Charles NDITIJE de l’UPRONA non reconnue par le Ministre de l’Intérieur demande carrément « la reprise des élections car celles du 29 juin 2015 ont été entachées de beaucoup d’irrégularités ».

Les ententes de la Société civile estiment que le nœud de la crise qui est le 3ème mandat du Président Nkurunziza doit d’abord trouver une réponse : « Je préfère que les élections présidentielles soient faites après que nous ayons trouvé la solution pour le troisième mandat. Je suis maintenant peu optimiste car je vois que le pouvoir et l’opposition ont mis de l’eau dans leur vin en ce qui concerne le troisième mandat de NKURUNZIZA », déclare Pierre Claver Mbonimpa qui représente la Société civile à ces consultations.

Pascal NYABENDA, président du parti au pouvoir CNDD-FDD est catégorique : « pas question de reporter encore les élections présidentielles du 21 juillet. Nous sommes d’accord sur tout mais pas de jeter le pays un vide institutionnel et nous devons respecter notre Constitution ».

L’ancien Président de la République Sylvestre NTIBANTUNGANYA  démontre les préalables nécessaires pour la tenue des présidentielles: « je suis personnellement candidat aux présidentielles, je n’y serai  pas franchement. Comment vais-je aller aux élections sans faire ma campagne et qu’il n’y ait pas de radios privées ? »

Le Président Ougandais Museveni n’a pas encore précisé quel délai il se donnait pour tenter de faciliter à dénouer la crise politique au Burundi mais a parlé d’un dialogue « intensif et expéditif ».

 

 

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