Le président du syndicat libre des travailleurs de la Brarudi, Dieudonné Nizigiyimana était également chef d’équipe magasin vide à la Brarudi. Il a été limogé vendredi dernier suite à une lettre de préavis de grève que le syndicat Sylitrab avait adressé au conseil d’administration de la Brarudi. Dans cette lettre, le syndicat accusait l’institution de la Brarudi de vouloir supprimer ce syndicat des travailleurs et d’intimider ses employés jusqu’à les pousser à démissionner de ce syndicat comme ce fut le cas du vice-président du Sylitrab sans parler des renvois abusifs et harcèlement des employés par des agissements imputables à l’administrateur directeur général de ladite entreprise. 

De son côté, l’ADG de la Brarudi qualifie ces accusations de non fondées et susceptibles de nuire à la réputation de l’entreprise. De plus, cette autorité accuse ce syndicaliste d’avoir divulguer aux médias des informations sensibles, ce qui aurait exposé l’employeur à la déconsidération. Tous ces manquements, poursuit l’ADG dans sa lettre, constituent des fautes lourdes et graves, d’où ce licenciement.

Toutefois, les membres du Syndicat des travailleurs de la Brarudi dénoncent ce licenciement qu’ils qualifient d’abusif et d’illégal car, selon eux, l’auteur de la décision n’était pas habilité à le faire vu qu’il venait d’être remplacé. « En tant que chargé des questions techniques, la décision qu’il a prise ne lui revenait pas. Même l’administrateur directeur général n’avait plus ces prérogatives vu qu’il vient d’être remplacé. Nous avons peur que d’autres employés soient licenciés surtout que le conseil d’administration a déjà approuvé cette décision », craignent ces travailleurs.

Inquiets, les membres du Sylitrab demandent au ministère du travail et à l’administration de la Brarudi de tout faire pour faire respecter la loi. « Nous demandons au ministre et au conseil d’administration de la Brarudi de se ressaisir et de respecter la loi car avant de chasser un président du syndicat, l’inspection du travail doit être consulté comme le stipule le code du travail », insistent ces travailleurs.

Contacté à ce propos, Remy Ndayishimiye, porte-parole de la Brarudi, s’est gardé de tout commentaire.