Ce mouvement de grève des enseignants de ce mercredi a été organisé après la réunion qui avait rassemblé les inspecteurs de l’enseignement, les enseignants et les représentants de l’association IRC qui s’est avérée sans effet. Certains des enseignants expliquent les motifs de l’arrêt de leurs activités. « Le projet des britanniques qui était venu soutenir les activités des enseignants avait prévu 25.000 shillings pour chaque enseignant. Depuis le mois de juillet, nous n’avons pas reçu cette somme. Nous étions censés avoir aussi des vélos et des cartables. Nous réclamons les attestations de service rendu qui devraient être octroyées par l’association Caritas et du matériel scolaire. Nous demandons aussi que le programme soit revu ».
Ces enseignants indiquent que les travailleurs de l’ONG IRC sont des tanzaniens et ces derniers auraient refusé de leur faire parvenir les aides initialement octroyées par l’organisation britannique UKAID dans l’objectif de décourager les réfugiés burundais afin qu’ils retournent au Burundi. « Nous avons entendu plus pire. Que c’est la continuité de l’objectif de refouler les réfugiés en les décourageant, qu’ils veulent que les réfugiés soient frustrés et se fassent enregistrer massivement pour le rapatriement. Ils veulent déstabiliser le système éducatif. Même le matériel jusque-là disponible, ils l’ont caché pour que les parents retournent au Burundi. Ils disent que si les réfugiés sont fatigués, il vaudrait mieux qu’ils rentrent », doutent certains enseignants.
Ces enseignants rejoignent les élèves de l’école secondaire Epoir qui ont entamés la grève ce lundi. Ces élèves réclament l’aide du matériel scolaire qu’ils bénéficiaient jusque-là au début de chaque année scolaire.
Nous avons contacté le coordinateur de l’association IRC, Azuah mais sans succès.