La police, la justice, l’attribution des marchés publics et l’administration locale sont les 4 secteurs de la vie du pays les plus corrompus, estiment la majorité des participants à ce sondage sur la corruption au Burundi.

Pour avoir un permis de conduire, un document de voyage par exemple, en plus des frais de ces documents il faut donner aussi quelque chose aux personnels qui délivrent ces documents, ont souligné les participants au sondage. Pour pouvoir avoir le document dans les délais, précisent-ils.

Sur 188 participants, 78% ont affirmé avoir déjà payé pour un service normalement gratuit.

84%  des participants jugent très grand le niveau de la corruption au Burundi, expliquant que tous les domaines du pays sont corrompus. Ils citent entre autres l’attribution des marchés d’achat du matériel et autres logistiques de la police et armée, le recrutement des fonctionnaires des différents ministères comme l’éducation, la santé, la justice,…Le choix des militaires et policiers affectés aux missions de maintien de la paix comme en Somalie et Centrafrique, l’attribution des autorisations d’exploitation des minerais, pour n’en citer que ceux-là.

90% des 188 participants audit sondage de conclure que la situation s’est empirée durant les 4 dernières années.

Ces avis des participants au sondage des médias Rpa, Inzamba et télévision Renaissance corroborent avec les classements des organisations internationales sur l’état des lieux de la corruption au Burundi. Selon le classement de Transparency International de 2018, le Burundi est 170^ème sur 180 pays analysés, avec un score de 17%, un score qui était de 21% en 2015. Soit une régression de 4%.

Le pays le plus corrompu au monde est la Somalie avec un score de 10% tandis que  le moins corrompu est le Danemark avec 88% comme score, d’après toujours le classement de Transparency International.

Les 188  participants au sondage sont constitués de 82.4%  d’hommes et 17.6% de femmes. 54.8%  d’entre eux vivent à l’étranger tandis que  45.2%  sont au Burundi.