Ces militaires qui sont en stand-by pour la relève vers Bujumbura sont ceux des 47ème et 48ème bataillons AMISOM. Le premier vol était prévu mardi le 07 mai 2019 et le dernier vol le 15 mai 2019 pour les deux bataillons. Les informations en provenance de la Somalie révèlent que ces militaires vivent actuellement dans des conditions pénibles. Un officier qui s’est exprimé dans l’anonymat indique qu’il leur est difficile de se laver ou de changer de vêtements parce que leurs bagages sont déjà à l’aéroport de Mogadiscio dans un lieu communément appelés ‘’move corn’’. Les mêmes sources indiquent que ce retard de relève serait lié au fait que ce sont les pays contributeurs de troupes qui s’occupent de la logistique de relève de ces militaires. Les frais de relève et de congé auraient été donnés aux pays contributeurs de troupes par l’agence des Nations Unies en Somalie, UNSOS en sigle.
Les militaires burundais font savoir que ce genre de retard n’avait jamais eu lieu quand la gestion de relève des militaires du contingent AMISOM était encore gérée par l’agence des Nations Unies en Somalie, UNSOA, qui a fait place à l’UNSOS. Ils expliquent en outre que, compte tenu du fait qu’ils ne sont plus considérés comme faisant partie de l’AMISOM, au cas d’une éventuelle attaque, le contingent burundais de l’AMISOM pourrait en être doublement victime.
Ces militaires demandent avec insistance au gouvernement burundais, et plus particulièrement au ministère de la défense, de pallier à ce problème dans les plus brefs délais.