Ces propriétaires lésés viennent des 18 Provinces du pays. Selon le témoignage de l’un d’entre eux qui s’est entretenu avec la RPA, la CENI a loué deux véhicules par province. Mais plus d’un mois après qu’ils aient récupérés leurs véhicules, la CENI ne leur a pas encore payé la totalité de la somme convenue. « Ces véhicules ont été loué par la CENI pour la préparation des élections référendaires. Ils ont pris deux véhicules par province. La location s’étendait sur 5 mois, c’est-à-dire de Janvier à Mai 2018. Mais pour le moment, on nous a seulement donné une somme qui correspond à 3 mois de location. Quant aux 2 mois qui restent, on attend toujours d’être régularisés. »
Au moment où le président de la CENI vient de rendre public le rapport incluant la totalité du montant utilisé dans cette activité, ces propriétaires dénoncent un probable détournement de fonds. « Nous sommes très inquiets car nous ne savons pas si l’argent a été débloqué ou pas. Ça va à l’encontre de ce que le président de la CENI a annoncé. Ce n’est pas normal qu’il présente le budget total alors qu’il y a des gens qui n’ont pas encore été payé. C’est vraiment insensé. » Déplore un de ces propriétaires.
Le référendum constitutionnel en question a été uniquement financé par le gouvernement du Burundi et aurait coûté à peu près 27 milliards et 180 millions de francs burundais, selon la CENI.