Le contrat liant REGIDESO et INTERPETROL a été signé pour 10ans, confirmé et irrévocable comme stipulé par l’article 4 de cet acte d’engagement.
Prévoyant les difficultés dans lesquelles allait être entrainé la REGIDESO, le groupe technique d’étude et préparation du contrat avait pourtant proposé de commencer par un contrat d’essai de 2 ans, ce que le gouvernement burundais a refusé, révèlent nos sources à cette unique société publique de distribution d’eau et d’électricité au Burundi.
Liée pour toute une décennie, Le gouvernement burundais s’est engagé à une consommation journalière de 30 MW, que la REGIDESO devra payer 6 milliards de FBU chaque mois. Ressentant la cherté de cet engagement suite à ses difficultés à honorer les clauses dudit contrat, dans l’application, la REGIDESO se limite à une consommation journalière maximale de 20 MW. Une consommation jusqu’ici suffisante, confient nos sources dans cette entreprise, se basant sur le fait qu’aucune lamentation n’a jusqu’ici été faite par des clients pour non alimentation en électricité. Ce personnel souligne ici, l’exagération du besoin dans le contrat et par conséquent un décaissement de fonds énorme et inutile, selon toujours les sources de la RPA.
Ce contrat gardé jalousement par les signataires, représentant du gouvernement burundais et de la REGIDESO, pourrait provoquer la fermeture totale de cette société à 100% étatique. L’article 6 alinéa 3 se trouvant à la page 10 dudit contrat, donne les totales prérogatives à la société INTERPETROL de saisir les comptes de la REGIDESO en cas de non-paiement de ses factures. Cette garantie osée est une première dans le commercial, interprète cette fois-ci les experts du domaine.
Et le paiement prévu en monnaie locale par l’article 30, alinéa 3, la BRB s’est engagée à l’alinéa 4 du même article, à faciliter à INTERPETROL la conversion en devises en lui payant 30% de la facture mensuelle en dollars aux taux du jour de paiement, les 70% restant sont payés en FBU.
Devant encaisser des sommes coûte que coûte, le contrat ne garantit pas la survie d’INTERPETROL seulement en cas de non-paiement : même en cas de résiliation du contrat ou écourtement du terme du contrat, REGIDESO devra décaisser des fonds sur les 10 ans constituant l’échéance de départ du contrat.
Par l’article 27, il est garanti à INTERPETROL un paiement dans ce genre de situation. Des pénalités y sont bien fixées suivant les années qui restaient pour totaliser les 10 ans du terme du contrat. Des pénalités qui diminuent au fur et à mesure qu’on approche les 10 ans qu’est sensé durer ledit contrat.
Malgré toute ces difficultés et à moins d’une année du début de ce contrat d’achat de l’électricité à partir d’une centrale thermique et avec un bilan très déficitaire, d’après des sources bien informées proches de cette société étatique, la REGIDESO n’a pas encore demandé une évaluation de l’exécution du contrat. Une évaluation pourtant prévue d’être faite 3 mois après le début de l’exécution du contrat et qui pourrait aboutir à une révision des prix comme marqué à l’article 28. Une révision des prix qui impliquerait au moins un allègement des dépenses de la REGIDESO, regrette le personnel.
Après 7mois seulement du début de l’exécution du contrat, INTERPETROL a déjà signalé les manquements de la BRB et de la REGIDESO quant au respect des clauses du contrat. La BRB n’a pas encore donné jusqu’ici les 30% du paiement mensuel en dollars américains comme convenu et la REGIDESO lui doit plus de 18 milliards de FBU de factures impayées, mais d’après des sources proches de cette société étatique, son bilan est aujourd’hui alarmant car très déficitaire.