Le cabinet du président de la république entretient un mutisme autour de l’achat ou non du nouveau jet présidentiel. L’actuel chef de cabinet, Anatole Manirakiza et son prédécesseur, Alain Guillaume Bunyoni, n’ont rien laissé filtrer à propos de ce jet.
Alain Guillaume Bunyoni, architecte et haut fonctionnaire de l’Etat qui a suivi ce dossier d’achat du jet est catégorique : « Je ne suis pas autorisé de s’exprimer au non d’un service dont je ne suis plus responsable », répond-t-il. Et de poursuivre : « Ce qui est sûr c’est que ce dossier suit son cours normal. » C’est dans ces quelques mots qu’Alain Guillaume Bunyoni a préféré s’exprimer ne laissant rien d’autres s’échapper de sa bouche. De son côté, Anatole Manirakiza s’est réfugié dans une théorie sur le contrôle de l’action gouvernementale. Selon lui, l’Inspection générale de l’Etat, la Cour des comptes et le contrôle parlementaire sont les seuls institutions habilités pour le contrôle gouvernemental. Et de marteler, je cite : « Ce n’est pas par la radio qu’il faut rendre compte au contribuable. » Fin de citation. De plus, Anatole Manirakiza tente de justifier le ministre des Finances. Il n’est pas prouvé que le ministre des Finances ait menti aux parlementaires, a-t-il déclaré répondant à la question en rapport avec le différentiel de plus de 15 milliards de Fbu dépensé pour l’achat du jet présidentiel et les 3 milliards de Fbu prévus dans la loi budgétaire au chapitre de la contribution de l’AMISOM. En tout état de cause, les 2 hauts responsables ne se sont jamais exprimés ni sur l’état du jet ni sur le processus de son importation vers le Burundi.