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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Quelle suite à réserver aux mensonges des mandataires politiques ?

septembre 03, 2014 5146
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Quand l’histoire se répète, cela devient de la farce. Cette phrase résume l’attitude sinon l’inconscience des locataires de l’hémicycle de Kigobe. A plus de trois reprises, ils ont avalisé les mensonges de certains membres du gouvernement, histoire de ne rien comprendre de leur

mandat.

C’est presque devenu une habitude. Ces derniers jours, les ministres du gouvernement Nkurunziza se succèdent à la chambre basse du parlement pour mener en bateau les députés. Parmi ceux qui ont remporté la palme de la honte figure le ministre des finances, Tabu Abdallah Manirakiza et la ministre de la Santé publique, Sabine Ntakarutimana.

Le premier pour avoir tenu des propos mensongers en rapport avec le délestage et les fonds prélevés sur les salaires des militaires burundais en Somalie et la location des engins. Sur le délestage, il était question d’échapper aux questions gênantes sur les 6 milliards de francs burundais accordés à la Présidence de la République  dans le budget révisé; en affirmant qu’il y a d’autres secteurs clés qui ont vus leur budget rehaussé. C’est ainsi que le ministre des Finances a parlé du budget de l’énergie en vue de pallier au déficit énergétique et ainsi mettre fin au délestage du courant dès le 1er août de cette année. Mais force est de constater qu’au lieu de diminuer d’intensité, le délestage du courant électrique n’a fait qu’augmenter de fréquence. De plus, il n’a pas pu convaincre sur la diminution très remarquée des fonds en provenance des militaires en mission de maintien de la paix en Somalie, lesquels fonds sont passés brusquement de 29 milliards de francs à 3 milliards de francs en une année.

La seconde, en l’occurrence la ministre de la Santé, pour s’être amusée dans un mensonge inouï en s’exprimant  sur la pénurie de poches de sang au moment où dans les hôpitaux on enregistrait déjà des morts pour manque de sang. La ministre Sabine Ntakarutimana n’a pas hésité de jeter le tort au Centre National de Transfusion Sanguine pour expliquer ces carences, alors que tout porte à croire que l’origine du problème est la lenteur du service chargé des marchés publics au sein du Ministère de la santé.

Devant de tels mensonges, l’attitude des députés burundais frise la médiocrité. Affichant une complicité des plus inconscients, ils se réfugient tous, si pas la majorité, dans un silence de mort.

Comme si les députés n’ont rien compris de leur mandat de contrôle du gouvernement, les ministres continuent de jouir de l’impunité devant leurs mensonges. Dans leur mutisme, les élus ont allègrement pris le chemin des vacances.

Aujourd’hui, il est difficile de comprendre si les députés burundais représentent les intérêts du peuple ou leurs intérêts personnels ou partisans. A la veille des échéances électorales, ils oublient que c’est ce même peuple qui va voter soit pour les récompenser, soit pour les sanctionner.

Il n’est point question de tergiverser devant une telle attitude. Les députés burundais se doivent également de demander pardon au peuple burundais pour avoir failli à leur mission. Egalement, ils doivent redorer leur blason dès la rentrée prochaine d’octobre en frappant fort contre celui ou celle qui met en danger le peuple ou nuit à ses intérêts.

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