Ces habitants qui ont passé la nuit dans des buissons indiquent qu’ils ont été envahis par un groupe des Imbonerakure des différentes localités vers 16 heures ce samedi. L’arrivée de ces Imbonerakure a entrainé une peur chez les habitants de cette localité, militants du parti CNL qui étaient les plus visés de même que les autres non affiliés à des formations politiques. Depuis, plusieurs personnes n’ont pas passé la nuit dans leurs maisons. « Ce samedi vers 16 heures, nous avons vu une chaîne de 83 Imbonerakure en provenance de Muyange, Kabo, Nyabigina et Kabonga. Ils étaient envoyés par le responsable du parti dans cette commune. Ils collaboraient avec leurs amis de Buragane qui les orientaient où se situent les maisons des membres du parti CNL. Ces derniers et les autres habitants ont passé la nuit à l’extérieur de leurs maisons dans la forêt », indique une source de la place.
Ce n’est pas la première fois qu’une situation pareille se produise. Ces derniers jours, le commissaire de police de la commune Nyanza lac, Rumbeti, a procédé aux arrestations des membres du parti CNL sans aucune raison. Cet habitant témoigne. « Ces derniers jours, le commissaire de police du nom de Rumbeti, avec l’administrateur viennent régulièrement ici à Biniganyi pour arrêter les membres du parti CNL. Nous ne comprenons pas pourquoi ils font ça. Comment quelqu’un peut être victime de ses opinions? », s’interroge un habitant.
Ces habitants de Biniganyi responsabilisent le gouvernement. Pourquoi avoir agréé le parti CNL pour que par après ses membres soient autant persécutés, se demande cette population qui appelle à un traitement équitable de tous les burundais. « Pourquoi ils ont autorisé au président du parti CNL, Agathon Rwasa, de travailler publiquement et continuer en même temps d’arrêter ses membres? Il fallait carrément ne pas agréer le parti. Nous demandons aux autorités et surtout à l’administrateur de Nyanza-lac de gouverner pour tout le peuple ».
La rédaction a essayé de joindre par téléphone Jean-Claude Nduwimana, administrateur de la commune Nyanza-lac, mais il n’a pas répondu.