Il s’appelait Osière Irankunda et était réfugié au camp de Nyarugusu situé en République unie de Tanzanie. La dernière fois que sa famille l’a vu encore en vie, c’était le jeudi 21 novembre.
Selon des sources en provenance de ce camp de réfugiés, les membres de sa famille, de même que ses voisins, ont commencé à s’inquiéter quand ils ont vu qu’il ne rentrait pas, d’autant plus qu’il souffrait de maladie mentale. Malheureusement, poursuivent les mêmes sources, ni les chargés de la sécurité dudit camp, ni les responsables du camp de Nyarugusu, personne ne leur est venue en aide pour essayer de chercher où se trouvait ce jeune homme. Mais, le même jour, un autre réfugié leur a annoncé qu’Osière avait été arrêté par la police tanzanienne. Cette dernière, poursuivent nos sources, lui reprocherait de se promener sans aucune pièce d’identité. La même personne qui a informé la famille sur cette arrestation leur a également révélé que le leur se trouvait dans un très mauvais état car il avait été sérieusement passé à tabac les policiers qui ont procédé à son arrestation.
Mal en point, continuent à révéler nos sources, Osière aurait été conduit à l’hôpital de Kabanga avant d’être transféré à celui de Kasulu à cause de sa situation qui ne cessait de s’aggraver. Mais, après 3 jours d’hospitalisation, il finit par rendre l’âme. C’était le dimanche 24 novembre. Le même jour, le corps d’Osière fut ramené au camp de Nyarugusu, où il passera 3 jours dans la morgue de l’un des centres de santé de la place, avant d’être inhumé. Les informations recueillies sur place révèlent que la famille a eu beaucoup du mal à récupérer la dépouille du leur.
Révoltés, les réfugiés burundais de Nyarugusu demandent au gouvernement tanzanien de tout faire pour traduire en justice les policiers en question afin qu’ils répondent de leurs actes. Quant au HCR, il leur a été demandé de s’impliquer davantage dans la protection et le bien-être de ces réfugiés burundais, vu que ce n’est pas la première fois qu’ils sont victimes de ce genre d’actes.
Contacté à propos, Martin Ottieno, responsable de la police en province de kigoma où est implanté le camp de Nyarugusu, nous a promis d’ouvrir une enquête.