Ce réfugié enlevé s’appelle Jean Claude Nzosaba. Il habite le village 19 de la zone 9, au numéro 82.
Nos sources à l’intérieur du camp de Nduta indiquent que Jean Claude est allé ouvrir à des gens qui toquaient à sa porte vers minuit.
Une fois la porte ouverte, il s’est rendu compte qu’il était encerclé par des policiers.
Ces derniers lui ont alors intimés l’ordre de retourner à l’intérieur et se rhabiller avant de les suivre. Depuis ce jour, poursuit notre source, personne ne l’a plus revu.
« Le lendemain matin, on a été le chercher au poste de police, mais ils nous ont signifié qu’il n’était pas là. »
Les réfugiés du camp de Nduta demandent au Haut-Commissariat des Réfugiés de leur venir en aide.
« Nous avons très peur car le gouvernement tanzanien a maintes fois démontré qu’il soutenait les imbonerakure envoyés par Bujumbura. Nous demandons à la Tanzanie et au HCR de respecter la convention de Genève.
A la police, nous demandons l’arrêt de cette pratique d’enlever les gens. Si quelqu’un est fautif, qu’ils suivent la procédure normale et le traduisent en justice. Et si personne ne nous vient en aide, nous allons tous y passer. »
Jean Claude Nzosaba ramène à 4 le nombre de réfugiés burundais du camp de Nduta enlevés par les agents de l’ordre tanzaniens en seulement 2 jours.