Les réfugiés se basent sur le fait que la nuit de ce samedi des crépitements d’armes ont été entendu au centre urbain de Kibondo. Des sources tanzaniennes parlent d’une attaque de bandits armés en provenance du Burundi. Les mêmes sources indiquent que cinq d’entre eux auraient été tués sur le champ.

La peur des réfugiés est également liée au fait que la nuit du 29 mars courant, le camp a été attaqué par des hommes armés non identifiés, précisément dans la zone 19 se trouvant dans le treizième village. Un refugié de Nduta qui faisait une ronde nocturne ce jour-là témoigne. « Ils nous ont demandé le mobile de notre présence sur le lieu. Nous leur avons répondu que nous étions là pour faire une ronde nocturne. Ils nous ont ordonné de nous coucher par terre. Par après, ils nous ont battus avec des cross de fusil. Un d’entre nous a été frappé au niveau de l’œil par le canon du fusil de ces hommes armés. Nous étions au nombre de huit, mais deux seulement sont dans un état critique. »

Dans le même camp de Nduta, mercredi dernier en date du 27 mars 2019, la police tanzanienne a procédé à l’arrestation de 9 réfugiés accusés d’avoir été dans les corps de défense et de sécurité avant de fuir le pays. Ces derniers ont été conduits vers une destination jusqu’ici inconnue. Leurs proches craignent qu’ils soient rapatriés de force au Burundi. Les réfugiés de Nduta accusent la police tanzanienne de ne pas intervenir à temps une fois alertée.

Ces réfugiés craignent que dans les proximités du camp il y ait des groupes de bandits armés en provenance du Burundi qui seraient des Imbonerakure. Selon ces réfugiés, les autorités Tanzaniennes chantent souvent que les fauteurs de troubles sont toujours des burundais dans ce district de Kibondo frontalier avec le Burundi.

Ces réfugiés burundais de Nduta demandent au HCR et au gouvernement tanzanien de veiller sur leur sécurité.