Les réfugiés burundais du camp de Mtendeli indiquent qu’il y a des signes avant-coureurs d’insécurité dans ce camp. Ils affirment que des membres de la jeunesse Imbonerakure du parti Cndd-Fdd et des agents du Service national de renseignement du Burundi ont déjà infiltré ce camp pour préparer une attaque.
L’un de ces réfugiés cite les noms des responsables de ces Imbonerakure. « Le premier est un ancien agent du SNR du Burundi du nom de Pierre Niyokindi. Il habite dans la zone 7 et fut le chef de la même zone. Le second responsable de ces Imbonerakure s’appelle Léopold Bivakumana alias Viva. Il habite dans la zone 5 située tout près du terrain de football. L’autre est un agent de l’ONG IRC qui s’appelle Joël Muhitira. »
Selon les réfugiés du camp de Mtendeli, ces Imbonerakure ont élaboré une liste des réfugiés soupçonnés d’être des opposants au régime de Bujumbura. L’un de ces Imbonerakure serait même retourné au Burundi pour déposer cette liste aux mains des responsables du SNR à Bujumbura, témoigne ce réfugié. « En collaboration avec d’autres Imbonerakure, ces responsables ont fait une liste de 23 personnes qui seraient opposées à l’idéologie du régime en place. Ils ont mentionné leurs adresses. Cet ancien agent du SNR du nom de Pierre Niyokindi est retourné à Bujumbura pour donner son rapport aux responsables du Service national de renseignement. Nous sommes bien informés qu’il est au Burundi. Nous avons également appris qu’ils ont préparé une équipe composée par de militaires, de policiers et des Interahamwe qui viendront en tenue civile pour commettre des crimes. »
Ces réfugiés dénoncent l’attitude des agents qui assurent la sécurité du camp communément appelés Sungusungu. Ces derniers auraient permis et permettent encore aux espions du régime de Bujumbura d’entrer au camp en échange des pots-de-vin.
Les réfugiés demandent aux responsables du camp de Mtendeli de réorganiser le service de sécurité dit Sungusungu. Ils demandent en outre aux organisations en charge des réfugiés et au gouvernement tanzanien d’assurer leur sécurité avant qu’il ne soit tard.