Au 4ème jour de leur arrestation, aucune lumière n’est encore établie quant aux circonstances de l’arrestation et la destination des 4 membres du mouvement FPB. Après que le gouvernement tanzanien ait nié le lundi cette arrestation sur son sol, même le porte-parole de la police tanzanienne nous a répondu ce mardi, que la police tanzanienne n’est pas informée de ce cas et de renvoyer la rédaction de la RPA vers le porte-parole de la police dans la région de Kagera, lieu d’arrestation de ces rebelles burundais.
Pourtant, les informations qui ont circulé en premier temps évoquaient une arrestation des 4 leaders du FPB sur le sol tanzanien. Selon Emmanuel Klimis expert en droit international il est probable que des principes juridiques aient été violés.
‘’Aussi bien l’arrestation que l’extradition sont des actes qui sont judiciaires, donc il est important à se demander quelle est l’autorité tanzanienne qui les a pris et avec une telle urgence d’ailleurs, est-ce que le droit tanzanien d’abord a été respecté en la matière?’’ S’interroge l’expert en droit international.
Pour le professeur d’université, la Tanzanie a mis clairement mis en péril sa position de médiation en prenant cette cause pur une des parties au litige qu'elle doit assurer la médiation
‘’On sait à quel point la Tanzanie joue un rôle important dans le cadre de la crise burundaise. C’est sûr que c’est le médiateur idéal à cause ou grâce précisément aux relations proches qui existent entre les régimes tanzanien et burundais, et cela depuis de nombreuses années, Donc c’est évident que c’est un acteur majeur dans la gestion de la crise. Mais en posant un acte comme celui-là, c’est sûr que la Tanzanie se pose pas comme un acteur neutre, il semble plutôt prendre cette cause pour le gouvernement burundais actuel’, précise le professeur Klimis.
Les 4 membres des Forces Populaires Burundaises arrêtés ce samedi sont le Général Major Jérémie Ntiranyibagira, président du mouvement ; le Lieutenant Col. Edouard Nshimirimana, son adjoint ; Libère Nahimana surnommé Mahopa ainsi que Libérâte NIJIMBERE, représentante des FPB en Tanzanie.
Certaines informations parlent de leur extradition au Burundi, ce qui cause beaucoup d’inquiétudes chez leurs proches vu que même Bujumbura nie l’arrestation et l’extradition des 4 rebelles. Toujours Bujumbura ne pipe mot sur l’affaire.
