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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Le défaut de monitoring et de reportages détaillés accentue l’insécurité au Burundi, estime un spécialiste

juillet 13, 2017 2484
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La presse et la société civile libres pouvant rapporter de manière impartiale les cas d’insécurité est l’une des solutions à l’insécurité au Burundi et notamment les attaques à la grenade, estime un spécialiste du Burundi. Emmanuel Klimis, professeur à l’Université Saint Louis de Bruxelles, estime que les auteurs des attaques à la grenade se recrutent aussi bien du côté des partisans du 3ème mandat de Nkurunziza que des opposants à ce mandat qualifié d’illégal.

 

En début de soirée le 9 juillet 2017 sur la colline Shinya en commune Gatara de la province Kayanza, cinq personnes sont mortes et au moins quarante-trois blessées dans une attaque à la grenade perpétrée par des inconnus. 

 

Même si aucun suspect n’a été arrêté, par le biais de son porte-parole Pierre Nkurikiye, la police burundaise qualifie les auteurs de cette attaque de terroristes.

 

Par référence à cette attaque de Gatara, Emmanuel Klimis, chercheur à l’université Saint Louis de Bruxelles et spécialiste du Burundi, pense qu’il est difficile de se prononcer sur l’identité des auteurs de cette attaque.

 

« Cette attaque à la grenade n’est pas la première. Il y a plusieurs hypothèses que l’on ne peut ni confirmer, ni infirmer pour l’instant qu’il y a  des mécontents du pouvoir toutes ethnies confondues. Il y a des mécontents politiques, des anciens militaires, des gens des groupes politiques marginalisés ; il y a des opposants au sein même du régime. On sait qu’il y a des gens parmi la fameuse milice d’imbonerakure qui font des règlements de compte en l’interne, comme au sein de l’armée ou encore au sein des forces de sécurité. Même au sein de l’appareil étatique il y a ce genre de problème, ce qui fait qu’il soit difficile à y voir clair », déclare ce professeur d’Université. 

 

Selon Emmanuel Klimis, cette recrudescence de la violence au Burundi est une des conséquences du manque de pluralisme des médias. L’enjeu, selon lui, est aussi la possibilité d’avoir une opposition politique, d’avoir des organisations de la société civile qui font le travail de contrepoids par rapport au pouvoir. 

 

« Actuellement, il n’y a pas de conditions propices pour ce genre d’activités. Il est difficile d’avoir une information sur les responsables de ces attaques, parce que l’information ne sort pas du Burundi. Les médias indépendants ont été incendiés, les journalistes exilés. Les seuls médias qui sont restés sont sous contrôle du pouvoir de Bujumbura, et il n’y a plus la liberté d’expression », ajoute l’analyste.

 

Quatre jours après l’attaque, la police n’a toujours pas communiqué de pistes quant aux auteurs ou à leurs mobiles. 

 

 

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