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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Forcing de la justice dans le dossier contre le docteur Christophe SAHABO

 Forcing de la justice dans le dossier contre le docteur Christophe SAHABO

Le Tribunal de Grande Instance de Muha a passé outre la loi et a programmé une audience publique dans une affaire qui a déjà été portée devant la chambre de cassation de la cour suprême qui est une instance supérieure au TGI. Un fait qui a révolté magistrats et avocats jusqu’à annuler l’audience en question.

Trois magistrats, un greffier et un représentant du ministère public, telle est la composition du siège du Tribunal de Grande Instance de Muha qui s’était déplacé le jeudi 25 avril à la prison centrale de Ruyigi où est détenu le docteur Christophe Sahabo, ancien directeur général de l’hôpital KIRA. L’objectif de cette descente, selon une de nos sources au sein des défenseurs des droits humains basés à Ruyigi, était de faire une audition au fond de l’affaire, une affaire qui est pourtant pendante devant la cour suprême. La même source fait savoir que le siège est arrivé sur les lieux vers 11h, et le docteur Christophe Sahabo a été sommé de se présenter devant cette cour. Mais, poursuit notre source, ce dernier n’était pas accompagné de son avocat. D’après un des avocats du gouvernement, ils ont été convoqués d’urgence pour se rendre à Ruyigi et ils regrettent de s’être déplacés pour rien, pour défendre un gouvernement qui agit en violation de la loi.

En effet, cet avocat de la partie accusatrice a révélé à la RPA qu’ils ont été abasourdis quand ils ont appris que les juges comptaient entendre ce dossier sur le fond de l’affaire alors que la partie défenderesse a déjà fait le pourvoi en cassation sur la forme relative à la compétence du Tribunal de Grande Instance vu que l’affaire concerne un conflit entre actionnaires. Et cet avocat de dire qu’il n’en revenait pas de voir que le TGI ait eu l’audace de programmer ce dossier alors que la cour saisie, à savoir la cour suprême, est supérieure à la première qui est le TGI.

Dans une correspondance adressée en date du 23 avril à la présidente du Tribunal de Grande Instance Muha, la défense du Dr Sahabo avait demandé la suspension de cette audience du 25 avril, une correspondance qui n’a pas eu de suite. Pour la première fois, les avocats à charge et à décharge dans cette affaire étaient unanimes, ils se sont catégoriquement opposés à cette violation flagrante de la loi et le siège a fini par plier bagage 15 minutes seulement après le début de l’audience.

Selon les informations en possession de la RPA, le TGI Muha aurait obtempéré à une injonction des personnes très haut placées dont nous ignorons encore l’identité.

Le docteur Christophe Sahabo est incarcéré depuis plus de deux ans pour s’être opposé à la spoliation de l’hôpital dont il avait la charge, à savoir l’hôpital KIRA. Une spoliation qui a fini par être effective après que le représentant de l’Etat dans cette structure sanitaire, en la personne de Charles Ndagijimana, se soit autoproclamé président du conseil d’administration, une fois le docteur Sahabo mis au frais.

Ce tour de force opéré par le TGI Muha aurait pour objet de précipiter la condamnation de ce médecin, faisant ainsi de ce dossier civil une affaire pénale. Durant cette période d’incarcération, Dr Christophe Sahabo n’a jamais été auditionné, malgré qu’il en ait souvent fait la demande. Une demande toujours rejetée par la présidente du TGI Muha, Madame Nadine Nahayo. D’où l’étonnement de ceux qui suivent de près ce dossier qui ne comprennent pas ce soudain revirement. Ils craignent que le TGI Muha ne veuille condamner le docteur Christophe Sahabo à une lourde peine en vue de protéger les hauts dignitaires impliqués dans le détournement de fonds et la mise en faillite de l’hôpital KIRA.

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