Tout commence le soir du 12 Octobre quand quatre personnes sont extirpées d’un bus en provenance du Rwanda vers Bujumbura. Elles sont interdites d’entrée dans la capitale près du bar Iwabo w’abantu à Kamenge et sont obligées de retourner à Kayanza où elles passent la nuit à l’Hôtel Carrefour.
Parmi elles se trouvent un certain Jacques venu chercher à Bujumbura un visa pour le Mali et un ancien joueur de l’équipe nationale de football du Rwanda « Amavubi » du nom de Yusuf Cami Kayihura. Le matin du 13 Octobre, les quatre personnes de nationalité rwandaise sont arrêtées par le Commissaire provincial Damien NIZIGIYIMANA et conduites au siège du service national des renseignements de la province Kayanza dans le quartier Kirema. Là, des témoins affirment qu’ils ont subit des sévices graves, battus et molestés sans relâche et humiliés quand leurs tortionnaires leur montrent la photo de l’ancien patron du SNR Adolphe NSHIMIRIMANA assassiné les accusant d’être les auteurs de son meurtre.
Entre temps, le prénommé Jacques qui était à la recherche d’un visa pour le Mali sera libéré après vérification qu’il était bien à la recherche de ce document.
Le soir du 13 Octobre, les trois détenus restants sont sortis des cachots du SNR à Kirema sur ordre du Commissaire provincial Damien NIZIGIYIMANA. Là, ils rencontrent trois autres Rwandais dans les cachots du commissariat provincial de Kayanza. Nos sources indiquent que pendant la nuit du 14 au 15 Octobre, tous les six Rwandais sont soustraits du cachot et livrés à des policiers de la garde du même commissaire provincial Damien NIZIGIYIMANA.
Ils furent tout de suite conduits sur la colline Nyawisesera de la commune Muruta en province Kayanza où ils seront exécutés par ces agents de la police.
Déjà début octobre, le commissaire provincial Damien NIZIGIYIMANA avait expulsé tous les Rwandais résident ou exerçant un travail dans la province « sur ordre de sa hiérarchie », selon lui.
Pour le moment, la police burundaise n’a pas encore donné sa version officielle. L’ambassadeur du Rwanda au Burundi Amandin Rugira, sur son compte twitter, déclarait ce lundi ceci : « les informations à notre disposition nous permettent de dire que cette information est sans fondement ».