Plusieurs écoles de GITEGA du primaire et du secondaire, à internat ou non, ont un problème financier commun. Ce problème est consécutif à la décision de la ministre de l'éducation d'interdire toute collecte de contributions auprès des parents par les responsables d'établissements.
Cette mise en garde de Janvière Ndirahisha est contenue dans une ordonnance indexant 12 écoles de Gitega qui continuaient de percevoir des contributions des parents d'élèves dans le but d'assurer leurs dépenses, ont expliqué les directeurs.
Selon les directeurs d'écoles, cette mesure ministérielle devrait être suivie par des mesures d'accompagnement "pour combler le vide financier consécutif à ladite mesure". Sinon, ils font savoir que des conséquences énormes pèseront sur les enfants.
Les directeurs de plusieurs écoles secondaires à régime d'internat de GITEGA disent qu'il n'y a pas de subsides sur les comptes de leurs écoles alors que les élèves internes ont regagné leurs établissements respectifs depuis dimanche.
Les mêmes directeurs précisent devoir beaucoup d'argent à leurs fournisseurs des vivres, et ces derniers hésitent à leur fournir pour ce 3ème trimestre. "Si les fournisseurs acceptent de nous donner des vivres, ils augmentent exagérément les prix arguant qu'ils seront par ailleurs payés tardivement", ajoute un des directeurs.
Ils suggèrent aussi au ministère de l'éducation de revoir à la hausse les subsides qui s'élèvent actuellement à 800 francs par élève et par jour, car les prix des denrées alimentaires ont plus que doublé. Ils proposent que les subsides soient fixés à 1.500 francs par élève.
Pour parvenir à gérer les dépenses scolaires, les directeurs d'écoles proposent que le minerval soit revu de 8.000 à 15.000 francs par trimestre.
En attendant que le ministère analyse ces demandes, toutes les écoles de GITEGA ont déjà supprimé le petit-déjeuner depuis le début du second trimestre, suite à ces problèmes financiers.