« Nous appelons les autorités à annuler la condamnation de Germain RUKUKI et à le libérer immédiatement ». Cette demande émane des experts des droits de l’homme des Nations-Unies dans leur déclaration de ce mercredi 9 Mai.
Pour ces experts, de nombreuses irrégularités et problèmes de procédure ont été signalés lors du procès de Germain RUKUKI. Et parmi ces irrégularités, ces experts soulèvent entre autre le fait que ses avocats n'ont pas eu accès à l'audience, ou à son dossier, le fait que le procès a été accéléré et tenu à huis clos, et enfin les experts de l’ONU soulignent le manque de preuves par l'accusation, à l'exception de certains documents que RUKUKI a été forcé de signer. Germain RUKUKI a été condamné à 32 ans de prison par le tribunal de grande instance de la commune de Ntahangwa.
« Nous sommes extrêmement inquiets que ce verdict sévère ne soit pas un cas isolé » ont déclaré ces experts. Ces experts des droits de l’homme de l’ONU trouvent que cette peine a été prononcée dans le cadre d'une vaste répression contre les défenseurs des droits humains au Burundi. Ils exhortent le pouvoir de Bujumbura à cesser d'entraver le travail de la société civile et à permettre aux défenseurs des droits de l'homme de s'exprimer librement et sans crainte.
Pour rappel, Germain RUKUKI a été arrêté en juillet 2017 pour avoir travaillé pour l'organisation ACAT-Burundi.