Selon des informations en provenance de l’Ouganda, beaucoup de burundais qui se sont réfugiés ces derniers jours dans ce pays n’ont pas été accueillis comme il se doit. Ce qui, pour le représentant des réfugiés burundais se trouvant en Ouganda, les prive de leurs droits.
« Nous sommes en train de demander des audiences auprès de la police et dans d’autres institutions qui s’occupent des réfugiés. On va leur expliquer qu’un demandeur d’asile est dans ses droits et qu’il est de leur devoir de l’accueillir et de l’aider dans la mesure du possible. Un réfugié ne doit pas être traumatisé, surtout quand il a fui la répression dans son pays.»
Le président de l’association des réfugiés burundais de l’Ouganda demande aux personnes habilitées de ne pas remuer le couteau dans la plaie de ces réfugiés qui sont déjà confrontés à diverses difficultés.
« Ici à Kampala et même partout en Ouganda nous avons des difficultés à être accueillis en tant que refugiés. Il semble qu’ils ne comprennent pas la crise burundaise. Auparavant, quand les burundais fuyaient en grand nombre, ils leur donnaient sans tarder la carte de refugié qui leur permet de circuler librement en Ouganda. Mais aujourd’hui, cela prend beaucoup plus de temps, voire une année ou plus. Ainsi, les réfugiés n’ont plus accès aux soins de santé ni à aucun autre service. Il ne peut même pas faire partie d’une association de réfugiés. »
Pour rappel, l’Ouganda fait partie des pays de la sous-région qui ont donné asile à des milliers de réfugiés burundais depuis que Pierre NKURUNZIZA a décidé de briguer un 3ème mandat inconstitutionnel en 2015, ce qui a conduit plus de 400.000 burundais à fuir leur pays.