« Jean Louis Musanabasize avait convoqué les pasteurs de l'intérieur du pays. L'ordre du jour était la polygamie qui caractérisait le pasteur Ferdinand. Celui-ci venait d'abandonner sa femme vivant à l'intérieur du pays, pour prendre une deuxième épouse. Pour l'Assemblée générale, ce comportement n'était pas digne d’un pasteur de l'Eglise », rapporte un fidèle de l’église Rehoboth.

 

Selon des sources proches de cette église, Jean Louis Musanabasize a commencé à recevoir des menaces d’assassinats, quelques temps après la réunion. 

 

« Celui qui voulait épouser une 2ème femme a alors adopté une stratégie de semer la terreur parmi tous ceux qui se sont opposés à ce second mariage ; jusqu'à leur dire qu'il va les faire tuer et les jeter dans la rivière Kanyaru. L'intimidé a révélé ces menaces à d'autres pasteurs », rapportent ces mêmes sources.

 

Après ces menaces, le Représentant Légal de l'église Rehoboth a été accusé de détournement des fonds de cette église. L'argent aurait été détourné le jour de l'Assemblée générale qui devait analyser le cas de polygamie du représentant suppléant. C’est ce dernier, Ferdinand Munyaneza, qui a justement accusé son supérieur. 

 

« Le jour de l'Assemblée, il a retiré 290.000 francs burundais des caisses de l'église. L'officier de police judiciaire qui avait ce dossier lui avait conseillé de déposer plainte auprès du tribunal », poursuivent nos sources. 

 

Lundi 5 décembre 2016, Jean Louis Musanabasize a donc répondu à une convocation du tribunal de résidence de Ngagara, suite à une plainte de son adjoint Ferdinand Munyaneza. Depuis ce jour, le pasteur est porté disparu.