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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Quatorze fosses communes découvertes au Burundi par l'APRODH

août 23, 2016 5571
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Certaines personnes portées disparues ont été déjà assassinées et enterrées dans des fosses communes. Selon des enquêtes de l'APRODH, association qui milite pour la protection des droits de l'homme, quatorze fosses communes ont été identifiées dans tout le Burundi. Parmi les personnes enterrées figurent des jeunes Imbonerakure du CNDD-FDD utilisées pour creuser ces mêmes fosses communes, afin de faire disparaitre les témoins.
 
Selon les enquêtes de l'APRODH, quatre fosses communes ont été identifiées en Mairie de Bujumbura, une autre en province Bujumbura, quatre à Bubanza, deux à Muramvya, deux autres à Ngozi et une autre en province de Gitega. Selon toujours l'APRODH, un petit nombre de victimes a été identifié, mais les identités de la plupart restent non encore connues. 
 
Ces enquêtes révèlent aussi que les jeunes Imbonerakure du parti CNDD-FDD sont aussi enterrés dans ces charniers.
 
L'APRODH révèle ainsi que ces jeunes sont utilisés pour creuser ces fosses, puis ensuite éliminés pour effacer toute trace.
 
Pour Pierre Claver Mbonimpa, Président de l'APRODH, en enterrant ces fossoyeurs, « le pouvoir de Bujumbura vise l'élimination des témoins gênants ». Ce défenseur des droits humains donne l'exemple dune fosse commune de Buringa, en commune Gihanga de la province de Bubanza. Cette fosse commune creusée tout près de l'habitation d'un membre du CNDD-FDD nommé Joseph NSABIMANA, connu sous le sobriquet de ‘Ndomboro’. 
 
« Parmi les gens utilisés pour creuser la fosse se trouvait un garçon de la famille de Ndomboro. Quand des organisations internationales sont allées visiter ces fosses communes derrière son habitation, des membres du pouvoir ont cru que c'est Ndomboro qui aurait dénoncé cela ; et s'il se trouve aujourd'hui en prison, c'est à cause de cela », déclare Mbonimpa.
 
« Les véhicules de la Mairie, de la police et de l'armée déplacent les cadavres vers ces charniers »
 
Le Président de l'APRODH, Pierre Claver Mbonimpa, explique que des militaires ont été assassinés lors de la tentative de coup d'État de mai 2015. «  Les corps des militaires tués se trouvaient à la morgue de l'hôpital Roi khaled.  J'ai moi-même observé un camion de l'armée déplacer ces corps, il n'y avait même pas de cercueil, et ils sont allés les enterrer dans des fosses communes », dénonce le défenseur des droits de l'homme.
 
Les véhicules de l'État utilisés pour transporter les corps sont escortés par des policiers ainsi que des Imbonerakure du CNDD-FDD, précisent toujours les enquêtes de l'APRODH. Ces fosses communes sont gardées par les policiers et les Imbonerakure pour bloquer tout accès à ces endroits.
 
L'existence des charniers a été également confirmée par certaines organisations internationales des droits de l'homme notamment Amnesty International qui a évoqué l'existence de dix fosses communes au Burundi.
 
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