La tension est grande dans la commune Mabanda, province Makamba où des jeunes Imbonerakure affiliés au parti au pouvoir sont très actifs dans la répression de toute  personne soupçonnée d’être opposée au 3ème mandat du Président Pierre Nkurunziza. un mandat jugé de trop par l’opposition et qui a provoqué une crise  politico-sécuritaire depuis avril 2015.

 

Ainsi, le 13 décembre, la cible de ces jeunes du CNDD-FDD était le ménage d’une veuve, Anastasie Niyongere. Selon des sources, à la tête de cette attaque se trouvait le chef des Imbonerakure dans la commune de Mabanda Antoine Ninganza qui est en même temps directeur de l’école primaire Gahororo. 

 

Le chef des Imbonerakure était accompagné d’un militaire du camp Mabanda du nom de Félicien Bucumi ainsi que des agents des agents de la police. « Ils ont fait irruption vers 1 heure du matin, menaçant tout le monde. Ils prétextaient chercher des armes cachées dans ce ménage », indiquent nos sources. 

 

Après cette fouille, qui n’était autorisée par aucune autorité compétente, aucune arme ou autre objet suspect n’a été retrouvé, ce qui n’a pas empêché que des agents du Service National des renseignements ce présentent dans la matinée « pour prendre des photos  des domestiques car la plupart des membres de la famille avait déjà pris fuite vers d’autres provinces ainsi qu’à l’extérieur du pays », indique une source su voisinage.

 

Deux jours après, mardi, la localité de Kirwati au chef-lieu de la province Makamba était à son tour la cible de ces jeunes Imbonerakure et la police qui ont fouillé tout le quartier sans rien trouver.

 

Lors de cette fouille, les policiers qui ont participé dans cette opération ont menacé verbalement la population des communes de Mabanda et de Kibago en les qualifiant d’opposants farouches du pouvoir CNDD-FDD. « Ils disaient que ces habitants doivent quitter ces communes ou être contraints à l’exil », rapporte un témoin.

 

Les habitants de ces localités demandent à la communauté internationale de venir en aide aux Burundais avant que le pire n’arrive. Ils se disent séquestrés et menacés par ceux-là même qui devraient les protéger. La répression est particulièrement vive dans les communes et quartiers dits contestataires car les habitants ont manifesté contre le 3ème mandat du Président Nkurunziza.