Novat Ndayishimiye a été enlevé vers 13heures par des agents du service national des renseignements accompagnés de jeunes affiliés au parti CNDD-FDD qui habitent Kinama. Ils l'ont d'abord conduit dans le cachot de la zone Kinama avant de l'emmener vers une destination inconnue selon les proches de ce membre très influent de la jeunesse du parti Sahwanya FRODEBU.
Ce parti d’opposition déclare que c'est un acte d'intimidation et de répression de toute personne qui a soutenu publiquement être opposé au Président Pierre Nkurunziza.
Léonce Ngendakumana, président du FRODEBU, ajoute qu'aujourd'hui « les personnes sont pourchassées, réprimées par ceux-là même qui se sont arrogés le droit qu'ils comprennent plus que les autres les problèmes du Burundi ».
Dans tous les cas, ajoute-t-il, « c’est sans issue parce que la voie des assassinats et des tueries ne mène nulle part et ne provoque que de la souffrance, de la douleur au sein de des populations, au sein des familles éprouvées ».
Le président du parti FRODEBU, il fait le constat que tous les jeunes sont visés par la répression : « on ne va pas continuer à dire que ce sont les jeunes des quartiers à majorité tutsi qui sont visés parce que la zone Kinama est à majorité hutu ». Cependant Léonce Ngendakumana dit ne pas être intimidé par le pouvoir et s'engage à le déloger et à le remplacer par un pouvoir « crédible et juste ». Dans tous les cas, précise l’opposant, « nous allons poursuivre le combat politique jusqu'à ce qu'un pouvoir qui s'adonne à de telles barbaries, qui s'adonne à la répression soit délogé et remplacé par un pouvoir crédible, démocratique et légal » annonce le président du parti de Melchior Ndadaye.
La famille de Novat Ndayishimiye ainsi que les défenseurs des droits humains à Kinama craignent pour sa sécurité et demandent à connaître son lieu de détention.