La sécurité physique et des biens des réfugiés Burundais n’est pas assurée en Zambie. Depuis lundi, personne n’ose mettre le nez dehors de peur d’être agressé. Les zambiens accusent les étrangers de commercialiser des membres des corps humains amputés, ce que réfutent les réfugiés. Ils demandent au gouvernement zambien de garantir leur sécurité.

 

Mais ce qui a empiré ce climat de tension est la découverte des membres de corps humains dans un magasin appartenant à un Rwandais résident à Lusaka, la capitale zambienne, c’était lundi le 18 Avril. 

 

« Lundi matin quelqu’un est venu dans ce magasin avec dans son sac de la viande demandant au vendeur de la mettre au frais. Quelques temps après, une autre personne est entrée disant vouloir des boissons, de la viande de bœuf et du poisson. Elle a choisi le sac laissé par son prédécesseur et il s’est avéré que la viande était de la chair humaine. C’est là que la chasse aux réfugiés à débuter », témoigne un réfugié burundais. 

 

Tous les magasins des étrangers ont été soit brûlés, soit pillés et saccagés. La police est intervenue le lendemain avec des gaz lacrymogènes pour disperser les zambiens qui vandalisaient les magasins des étrangers. « Même avec les gaz lacrymogène, les zambiens n’ont pas lâché prise. Nous les étrangers sommes terrés chez nous, on a très peur. Mais certains zambiens démolissent les portes de nos domiciles et magasins, on craint pour la suite », poursuit notre source.

 

Les burundais réfugiés en Zambie, ainsi que d’autres étrangers demandent au gouvernement zambien de garantir leur sécurité et de protéger leurs biens. En Zambie, surtout à Lusaka, le gros des magasins est détenu par des burundais, des rwandais et des tanzaniens, ce que n’apprécient pas les natifs.