Dans cette chasse aux irréguliers, les burundais sont les plus nombreux à tomber dans les filets de la migration tanzanienne. Plus de 284 burundais irréguliers ont été arrêtés. C’est le plus grand groupe des sans-papiers de l’EAC traqué en Tanzanie, à part les Chinois qui sont au nombre de 285 personnes irrégulières en instance d’expulsion vers leur pays. 157 éthiopiens ont également été arrêtés ainsi que d’autres nationalités.
Parmi les burundais arrêtés, certains ont été conduits dans les camps de réfugiés burundais et d’autres conduits manu militari à la frontière sans d’autres formes de procès comme c’est le cas de plusieurs irréguliers venus d’autres nations africaines ou étrangères. Mais parmi ces irréguliers, leurs dossiers sont en justice. La plupart des Burundais ont été arrêtés dans les champs appartenant à des tanzaniens où ils cultivent pour gagner de l’argent. C’est le cas de burundais qui ont été arrêtés dans le district de Kibondo dans la province de Kigoma. D’autres sont des conducteurs de taxi-motos et taxis-vélos comme ceux arrêtés à Kahama dans la province de Shinyanga.
Cette chasse aux irréguliers a été déclenché sur ordre du Ministre Tanzanien de l’intérieur qui a même appelé les tanzaniens à « dénoncer tous les sans-papiers vivant dans leurs quartiers ». La population tanzanienne participe activement dans cette traque. Les burundais encore recherchés sont les pécheurs du lac Tanganyika ainsi que les commerçants de fruits et de légumes. Mais parmi ces burundais traqués, il y en a qui possèdent de faux papiers attestant qu’ils sont de nationalité tanzanienne.
Les kenyans et les ougandais, qui sont nombreux dans l’enseignement privé, sont également concernés par ces expulsions. Pour le moment, seuls 3 rwandais ont été chassés du territoire tanzanien dans cette chasse aux irréguliers.