Pour Jean Pierre HAVYARIMANA, Représentant Suppléant du Réseau de l'Observatoire National des droits de l'homme au Burundi (RNADH),"les tueries et les tensions caractérisent le Burundi ces jours ci. A cela s'ajoute la liberté d'expression qui continue à régresser après la fermeture de 5 médias indépendants". Cet activiste des droits de l'homme suggère au gouvernement en place leur réouverture "pour des informations pluralistes et équilibrées" et au peuple burundais de garder la cohésion sociale et la solidarité.
Ces propos ont été tenus lors de cérémonies organisées par l'Office des droits de l'homme au Burundi.
Pour Patrice VAHARD, Represéntant du Haut Commissariat des Droit de l'Homme au Burundi "nos droits et nos libertés sont inalinéables, maintenant et pour toujours". Ce fonctionnaire des Nations Unies a interpellé les autorités burundaises, les opposants au troisième mandat, la société civile ainsi que les journalistes: "l'inclusion et la liberté sont plus socialement et économiquement plus rentables que l'exclusion et la restriction de l'espace démocratique". Il a lui aussi évoqué la fermeture prolongée des médias indépendants et même de la société civile burundais en demandant leur réouverture: "la société civile et les médias ne peuvent pas contribuer à la construction nationale s'ils sont suspendus". Car selon Patrice VAHARD, les deux sont des agents de promotion de la paix, de la stabilité et de la culture du respect des droits de l'homme et du développement. Le Représentant du Haut Commissariat des Droit de l'Homme démontre que ces suspensions des médias ont fait apparaître "la rumeur et le mensonge dont la capacité de nuisance n'est plus à démontrer".
La branche des droits de l'homme au Burundi a entre autres missions le monitoring des violations des droits de l'homme et l'accompagnement de ses victimes, le renforcement des capacités institutionnelles de la société civile, l'appui institutionnel des structures étatiques, et bien d'autres.
Les cérémonies de la célébration de la journée internationale des droits de l'homme organisée par l'Office des droits de l'homme s'est cloturée avec la remise des certificats d'honneur au personnel qui a ouvert le bureau de bujumbura, il y a de cela 20 ans.