Vers 11 heures ce lundi, une cinquantaine de policiers se sont introduits dans la prison centrale de GITEGA. A la tête de ce groupe important de policiers se trouvaient le Commissaire régional de la police au centre du pays, le Commissaire provinciale de police à GITEGA, le Sous-commissaire provincial de la police de la protection civile à GITEGA, le chef du Service National des Renseignement à GITEGA ainsi que le Directeur de la Prison Centrale de GITEGA.
Selon les sources policières à GITEGA, l'objectif était d'isoler les vingt-huit présumés putschistes détenus dans la prison centrale de GITEGA dans des cellules de quatre à cinq détenus. Cela pour réduire au maximum leurs contacts. Mais quand les policiers ont fait irruption dans la prison, les autres prisonniers ont résisté contre cette décision. Ils ont lancé des pierres et des morceaux de bois aux policiers en poussant beaucoup de cris. Les prisonniers tentaient de former une protection autour des détenus présumés putschistes de mai dernier.
Des échauffourées ont éclaté à l'intérieur de la prison centrale de GITEGA faisant un blessé. Ce dernier est un des présumés putschistes qui a reçu une pierre sur la tête lors de ces affrontements, précisent des sources provenant de la prison centrale de GITEGA. Selon les mêmes sources, le blessé est le Major Lin BAPFUTWABO qui a été conduit par après au dispensaire de la prison centrale de GITEGA.
Les familles de ces prévenus putschistes de même que les défenseurs des droits humains à GITEGA trouvent que cette décision d'isolement de ces présumés putschistes est contre la loi et demandent qu'ils restent dans des conditions carcérales dans lesquelles ils se trouvent depuis qu'ils sont locataires de la prison centrale de GITEGA. De leur avis, derrière cette décision initiée par la police se trouverait un autre plan macabre contre ces présumés putschistes. Car ce n’est pas la première tentative d’isolement de ces prisonniers « spéciaux ». Il ya une semaine, le 28 septembre dernier, la même opération avait été tentée sous la supervision de la Ministre Aimé Laurentine Kanyana et du Général Gervais Ndirakobuca surnommé Ndakugarika, Chef de Cabinet chargé de la police à la Présidence de la République qui s’étaient rendus à la prison centrale de GITEGA. Trois jours auparavant, tous les présumés putschistes avaient été transférés depuis différentes prison du pays vers la maison de détention de GITEGA.