2 cadavres qui flottaient sur le lac Rweru ce mercredi. La même décision ordonnait aux pêcheurs et à tous ceux qui étaient sur les lieux de laisser couler le corps d’un jeune garçon qui restait dans l’eau alors qu’une tombe avait déjà était creusé. Melchior Nsabumuganwa, représentant de la Ligue Iteka à Muyinga se dit très surpris d’entendre le conseiller du gouverneur dire que cet ordre est venu d’un haut et parle d’anguille sous roche dans cette affaire entre le Rwanda et le Burundi. « Nous avons été très surpris car nous étions en compagnie du conseiller du gouverneur chargé des questions sociales et culturelle et la tombe était déjà bien creusée. Nous leur avons demandé pourquoi ils ont creusé un seul trou alors qu’on avait signalé deux corps et ils nous ont répondu que l’un des cadavres avait disparu. Il restait seulement celui d’un garçon âgé d’environ 10 ans. Lorsque la marine a apprêté sa vedette, une équipe composée d’un journaliste, le conseiller social du gouverneur, un agent du Service national des renseignements, un OPJ et quelques policiers de la protection civile est monté à bord. 30 minutes après nous les avons vus revenir sur la rive nous disant qu’un ordre venu d’un haut vient d’interdire l’enterrement des cadavres flottant sur le lac Rweru. Nous avons été tous ahuris. Le conseiller social nous a ensuite rassemblé et nous a dit qu’il n’est plus permis d’enterrer tout corps retrouvé sur le lac Rweru. Qu’il faudra désormais les laisser couler avec les vagues. De notre côté, en tant que défenseur des droits humains, nous y avons constaté un non dit d’autant plus que les enquêtes n’ont pas encore donné la lumière sur ces cadavres, donc s’il s’agit des rwandais ou des burundais. On n’a même pas expliqué comment l’autre corps a pu disparaitre alors que des gens l’avaient déjà vu la veille. Sans doute, il y a anguille sous roche dans ce dossier entre ces deux pays. Le seul message qui a été donné est celui du conseiller social du gouverneur qui ordonne de laisser ces corps continuer à couler et surtout d’éviter tout accrochage avec nos frères rwandais. Donc quand les pêcheurs découvriront encore d’autres cadavres, leur seul rôle sera de les pousser afin de les permettre de continuer leurs courses vers la Kagera. Il n’y a aucun mensonge, il l’a dit de sa propre bouche devant l’assemblée y compris les journalistes de la RPA, Isanganiro et Bonesha. »
Nous avons contacté le gouverneur de la province de Muyinga à ce propos. Aline Manirabarusha nous a renvoyé au ministère de l’Intérieur pour toute question en rapport avec ces cadavres flottant sur le lac Rweru.