Le directeur du Lycée communal de Ruseseka en commune Mabayi, province Cibitoke a été tabassé hier soir dimanche par un prénommé Joseph membre de la ligue des jeunes imbonerakure. Selon des sources sur place, le même Joseph a aussi frappé le chef de poste de police de la commune Mabayi qui venait à la rescousse du directeur du lycée. Conséquence : depuis ce lundi les enseignants du Lycée Ruseseka ont suspendu le travail en guise de soutien à leur directeur.
Un Imbonerakure connu sous le nom de Joseph trouve le directeur du Lycée communal Ruseseka, Jean Bosco Nsanzwembazi, en même temps vice-président du parti présidentiel en commune Mabayi. Cet éducateur partage à ce moment un verre avec le chef de poste de la police à Mabayi. Surprise et étonnement total au cabaret, cet Imbonerakure gifle au su et au vu de tout le monde le directeur du lycée, Jean Bossco Nsanzwembazi. Aussi le chef de poste a-t-il voulu intervenir pour secourir son ami, mais il fut repoussé très violemment contre un mur malgré sa colère et son port d’arme, il a fait preuve de retenue.
Motif du conflit : au bar, le directeur du Lycée Ruseseka demande avec politesse à l’imbonerakure comment serait-il libre alors qu’il était accusé de viol sur une de ses pupilles et élèves.
En guise de protestation, les professeurs du Lycée communal Ruseseka viennent d’arrêter leurs activités pédagogiques pour exprimer leur soutien à leur directeur. Toujours est-il que malgré l’appel du directeur à l’apaisement dans sa demande aux professeurs de continuer à dispenser les cours, ceux-ci persistent et signent : « Ils ne retourneront pas au travail quand bien même le directeur leur a promis de poursuivre ce dossier devant la justice. »
Les éducateurs avancent cet argument, tant qu’un directeur d’école est tabassé qu’adviendra-t-il du citoyen ordinaire ?