avant d’être conduit aux cachots du Bureau Spécial de Recherche « BSR ». Les policiers de garde au BSR ont toutefois refusé de l’incarcérer avant qu’il ne soit soigné. Après les soins, le jeune homme a été reconduit à ce cachot. Sa famille demande sa libération car il n’a commis aucune infraction et que les responsables des coups et blessures soient poursuivis.
Ce jeune homme battu se nomme Thierry Bizimana. Sa tête est couverte de pansement là où les médecins de l’Hôpital Prince Régent Charles lui ont fermé la plaie béante. Il est incapable de manger car ses mâchoires ont été brisées par les crosses des fusils des policiers qui gardent le bar Tempête. Ces habits sont également couverts de sang. Ces parents avec qui il était sorti à ce bar racontent comment leur fils a été tabassé : « Mon fils était avec sa tante et ils étaient dans le bar nommé Tempête. Les gens qui fréquentent ce bar savent que personne ne peut consommer sans payer en avance. C’est sa tante qui achetait de quoi boire et manger. Un ami de mon fils a dit qu’il n’a plus soif et mon fils l’a accompagné dehors mais les gens du service de sécurité de ce bar l’ont attrapé et l’ont battu l’accusant de n’avoir pas payé six mille francs burundais. Nous demandons que justice soit faite car même si quelqu’un a une dette de 6 milles Fbu, on ne le bat ainsi au risque de le tuer.
Le chef de poste au cachot du BSR indique que normalement ils ne reçoivent pas des personnes blessées. Trois infractions lui sont reprochées à savoir la destruction méchante, les lésions corporelles et la grivèlerie. Mais les parents de la victime et d’autres témoins à ce bar parlent de montage et indiquent que ces infractions sont infondées.
Nous avons essayé de joindre le propriétaire du bar Tempête, le surnommé Muvayo, à qui les témoins indiquent qu’il était présent au moment où son personnel de sécurité tabassé ce jeune homme, sans succès.