Le parlement burundais vole au secours du gouvernement en déclarant que la résolution du parlement européen sur le Burundi adoptée le 18 septembre n’a pas fait preuve de dialogue et de respect entre partenaires. C’est le contenu d’une déclaration sortie aujourd’hui jeudi par les 2 chambres du parlement. Les élus burundais estiment que le Burundi est sur la bonne voie dans le domaine des droits de l’homme malgré quelques imperfections. Ils demandent par ailleurs aux parlementaires européens de venir au Burundi pour se rendre compte eux-mêmes de la situation, ajoute la première vice-présidente de l’Assemblée nationale, Mo-Mamo Karerwa qui a lu la déclaration du parlement.
La déclaration du parlement burundais reste cependant muette sur certaines préoccupations des élus européens notamment les militants du parti MSD condamnés à de lourdes peines, les jeunes affiliés au parti au pouvoir qui intimideraient les opposants ainsi que la demande d’enquêtes indépendantes sur les allégations de distribution d’armes à ces jeunes par le parti CNDD-FDD. La déclaration du parlement burundais n’évoque également pas les assassinats politiques survenus après 2010 ou encore la situation socio-économique difficile qu’affronte la population.