Dans son discours, Edouard Nduwimana a fait savoir que le 3ème mandat de Pierre Nkurunziza était un prétexte pour les burundais qui ont quitté le pays. Leur objectif, selon l’Ombudsman burundais, c’était de renverser le pouvoir comme la Cour avait approuvé la légalité du mandat en question. Au cours de cette rencontre avec les burundais résidant en Afrique du Sud ce samedi 16 mars, Edouard Nduwimana a indiqué que la paix régnait au Burundi, et que la sensibilisation au retour des réfugiés battait son plein. L’un des burundais qui ont pris la parole a, à son tour, comparé le poste de Public Protector en Afrique du Sud et celui d’Ombudsman au Burundi. ‘’A vous entendre chanter la paix, on se demande si tous ces gens qui sont quotidiennement assassinés ne sont pas des burundais. Cessez de faire la propagande du parti au pouvoir car ça ne vous honore pas en tant qu’Ombudsman.’’
Un des burundais exilé en Afrique du Sud a également tenu à rappeler à Edouard Nduwimana sa part de responsabilité dans la crise actuelle que connaît le Burundi. ‘’En mars 2013, vous avez ordonné aux policiers de tirer sur les fidèles d’Eusébie qui étaient sans armes et qui étaient en train de prier. C’est vraiment honteux. Moi, je ne vous considère pas comme un Ombudsman vu tout le sang que vous avez sur les mains.’’
Ceux qui avaient accompagné l’Ombudsman ont tenté d’empêcher ce burundais de poursuivre son intervention mais cela n’a pas marché. La situation s’est ensuite stabilisée dans cette salle où étaient présents et les membres du Cndd-Fdd et ceux de l’opposition burundaise. Aux allégations de crimes, l’ombudsman Edouard Nduwimana s’est dit innocent mais il a précisé qu’il était prêt à répondre si par hasard la justice le convoquait. Edouard Nduwimana a ensuite invité les leaders politiques en exil à rentrer, eux aussi, dans le pays pour répondre de ce qu’ils ont fait devant la justice.