« Moussa Faki cherche à protéger certains des présumés auteurs de l’assassinat du président Ndadaye, notamment le Major Pierre Buyoya,…» Ce sont là certains des propos tenus par les manifestants en mairie de Bujumbura. Tharcisse Niyongabo assistant du ministre de l’intérieur qui dirigeait ces manifestations organisées par le gouvernement du Burundi dans tout le pays, a déclaré que ces manifestations ont été organisées entre autres pour s’insurger contre les propos de Moussa Faki Mahamat, le président de la commission de l’Union Africaine en rapport avec le dossier de l’assassinat du président Melchior Ndadaye.
« Le gouvernement du Burundi s’insurge contre toute ingérence aux affaires internes du Burundi, surtout en ce qui concerne les décisions prises par la justice burundaise car le Burundi est un pays souverain. Le gouvernement du Burundi est totalement contre les déclarations du président de la commission de l’Union Africaine Moussa Faki Mahamat selon lesquelles le Burundi veut retarder la mise en application des résolutions prises lors des rencontres inter-burundaises qui se sont tenues à Arusha. Il agit ainsi pour couvrir l’une des personnalités sous mandat d’arrêt international parce qu’ils entretiennent de bonnes relations d’amitié. » a martelé l’assistant du ministre de l’intérieur.
Tharcisse Niyongabo a également annoncé les demandes formulées par Bujumbura envers l’Union Européenne et l’ONU : « Que ces organisations aident dans l’extradition de toutes les personnes mises sous mandat d’arrêt international dans ce dossier. »
A part ces messages en rapport avec la réouverture du procès de l’assassinat du président Ndadaye, les manifestants, à l’exemple de ceux de la province Cankuzo, n’ont pas oublié d’intimider et de menacer de mort les membres des partis politiques de l’opposition. « Ici habitent encore des opposants et ils ne veulent point changer. Laissez-les car le moment venu, nous les exécuteront. » Vociféraient les partisans du parti Cndd-Fdd à l’endroit du public.