Les échanges de correspondances entre le Président Nkurunziza et le président Museveni se sont déroulés ce week end. Samedi le 24 Novembre 2018, Bujumbura s’est adressé au président en exercice des états membres de la Communauté Est Africaine. Dans cette correspondance signée par Nkurunziza, il accusait réception la lettre d’invitation du sommet des Chefs d’Etats. Mais la présidence du Burundi signalait un retard dans la transmission du courriel. « La lettre signée le 30 Octobre 2018 est parvenue à l’Ambassade du Burundi à Kampala le 19 Novembre 2018 via une note verbale numéro PRO/380/04 de la part du ministère des affaires étrangères et est arrivée à mon bureau le 21 Novembre 2018. » A tenu à préciser le numéro un burundais.
Le Président Nkurunziza expliquait à son homologue Museveni que son retard enregistré dans la transmission de l’invitation ne leur accorde que moins d’une semaine pour participer au sommet des Chefs d’Etats. Pour ce, Bujumbura demandait que le sommet soit repoussé de deux semaines, arguant que le temps de la préparation est trop court car, normalement la transmission des documents se fait avant 4 semaines conformément à l’article 10 des règles de procédures régissant les sommets des chefs d’Etats et des Gouvernements.
Dans moins de 24 heures, le président Museveni a réagi à cette requête de Bujumbura. Dans sa correspondance du dimanche 25 Novembre 2018, le Président ougandais reconnait les délais évoqués par Nkurunziza sur la transmission des documents et de l’ordre du jour concernant les réunions ordinaires. Toutefois, Museveni dit ne pas être d’accord sur le report du sommet. En effet, le président en exercice de l’EAC explique que l’article 10 cité par Nkurunziza comme argument, ne peut pas justifier ce report : « La République du Burundi a été informée de l’agenda de ce sommet ordinaire et toutes les questions y relatives ont été discutées dans les réunions sectorielles qui ont vu la participation des délégations burundaises. » Et le président Museveni d’ajouter que la date du 30 Novembre 2018 a été mentionnée et approuvée par le conseil des ministres de l’EAC dans le calendrier des activités prévues entre Juin et Décembre 2018.
Dans son argumentaire, le Président Museveni revient sur la correspondance du 13 Novembre 2018 portant la référence numéro 17 01/2682/CM/2018 du Secrétaire général de l’EAC. Dans cette correspondance envoyée à tous les Chefs d’Etats, Libérât Mpfumukeko demandait qu’il y ait un ajout sur les points à l’ordre du jour. Une preuve irréfutable, selon Museveni, qui montre que Bujumbura était informé.
Le Président ougandais clôture sa correspondance en signifiant au Président burundais que reporter le sommet ne présente aucun intérêt pour la Communauté Est Africaine et que par conséquent la date du 30 Novembre 2018 reste inchangée. Il invite le président Nkurunziza à répondre à cette invitation.