Après la sensibilisation, les réfugiés burundais du camp de Mtendeli s’étaient inscrits en masse pour un rapatriement volontaire. Mais aujourd’hui, alors que le jour était arrivé, certains réfugiés ont changé d’avis. « Au camp de Mtendeli lorsqu’on nous sensibilisait de nous faire inscrire pour le rapatriement volontaire, plusieurs s’étaient fait inscrire. Sur les listes des rapatriés s’étaient affiché 108 familles. Mais seulement 9 familles ont accepté d’être rapatriées. »
La plupart de ceux qui sont restés au camp expliquent qu’ils ont des inquiétudes sur l’insécurité qui règne au Burundi. Ils s’inquiètent également à cause de l’échec des négociations d’Arusha. « Après avoir constaté que les ONG qui les recevaient au Burundi étaient suspendues et que l’insécurité régnait encore au Burundi, la plupart des réfugiés, qui étaient déjà sur les listes de rapatriement volontaire, se sont retirés. Mais la cause principale de leur refus est que les négociations d’Arusha n’ont pas abouti. Certaines localités sont attaquées par des hommes armés non identifiés, d’autres meurent, la crise peut éclater d’un moment à l’autre selon eux. »
Le HCR s’implique actuellement pour ne rapatrier que celui ou celle qui le veut. Mais les réfugiés originaires du Sud du Burundi déplorent le fait qu’ils sont mis sur des listes d’attente pendant longtemps.
Le matin de ce mardi à 10 heures, 258 familles en provenance des camps de Nduta et Mtendeli, constituées de 398 hommes et de 330 femmes sont rapatriées. Tous étaient originaires des provinces Ruyigi, Cankuzo et Karusi.