La première inquiétude, c’est l’agenda des négociations qui ne comporte qu’un seul point, à savoir l’analyse d’une feuille de route pour les élections de 2020. Pour les signataires de la correspondance, ce round devrait être une occasion de véritables négociations dont l’agenda comprendrait entre autre l’origine et la nature de la crise actuelle, ses conséquences et leur gestion.
Les membres du CNARED se disent également préoccupés par la manière dont les invitations à ce round sont en train d'être distribuées. Selon eux, certains partis et personnalités politiques de l’opposition sont exclus alors qu’il est impératif de mettre en avant le principe d’inclusivité et de parité pour que les deux parties en conflit soient placées dans les mêmes conditions de négociation.
Les signataires de cette lettre estiment aussi que la sécurité des participants dans ces négociations et celle des réfugiés se trouvant dans la sous-région en général, constitue un impératif majeur pour que ces négociations puissent se dérouler en toute quiétude. Et de clore leur missive en faisant savoir qu’ils sont d’avis que l’implication des délégués de l’Union Africaine et des Nations-Unies dans l’équipe de la facilitation favorisera, non seulement le bon déroulement, mais aussi la transparence et la crédibilité de ce processus des négociations inter burundaises.