Les femmes et les hommes sont unanimes que la vie est intenable au camp de réfugiés de Nduta. En plus de la ration sans cesse revue à la baisse, des cas d’enlèvements et d’incarcérations sont légion.
Une des femmes réfugiée au camp de Nduta demande aux politiciens de plaider pour la libération de leurs maris lors du prochain round des pourparlers inter-burundais. « Plaidez pour la libération de nos maris incarcérés dans les prisons de Nyamisavya et Mwisa. Ils sont estimés à plus de cinq cent. Arrêtez le phénomène d’enlever les réfugiés. Les exemples les plus récents sont celui de Jean CONGERA enlevé le 29 Septembre 2018 et celui de Juma NIMPAGARITSE et son frère. Les deux ont été enlevés et leurs corps ont été retrouvés le 10 Juillet de cette année. »
Un autre réfugié burundais, lui, demande que cessent les différentes persécutions. « Ils devraient plaider pour nous. Ce n’est pas normal qu’un homme ou un jeune garçon reste les bras croisés. Au Burundi nous travaillions avec nos mains. Qu’il nous donne la paix et cesse les incarcérations. Les différents cachots sont pleins. Nous voulons vivre en paix et nous voulons aussi travailler. »
Si les pourparlers aboutissent, ces réfugiés burundais du camp de Nduta ont promis de retourner dans leur pays natal sans aucune condition.