Les sensibilisations pour inviter la population à participer dans ces réunions ont commencé jeudi 19 Avril. Pour éviter toute absence, les chefs collinaires passaient de maison en maison pour transmettre eux-mêmes l’invitation. Le jour de ladite réunion, un seul point, à savoir la participation au prochain référendum, était à l’ordre du jour. Un message qui, selon les administratifs, provenait de l’administrateur communal.
« Le message était que le 17 mai, tout le monde sans exception devrait aller élire et voter oui au référendum puisque la constitution va être modifiée pour notre intérêt. Des menaces ont été également proférées à l’endroit de ceux qui ne seraient pas d’accord avec ça. On leur a conseillé de quitter vite la région. Ils nous ont aussi demandé si nous voulions retourner au temps de la chicote. Ils disent que n’eut été la protection divine qui a empêché NIYOMBARE de réussir le coup d’état, nous ne serions pas là aujourd’hui. À la fin, ils nous ont également demandé ce que nous serions devenus sans NKURUNZIZA. » Raconte notre source
Cette population de Rutana demande à leurs administratifs de les laisser vaquer tranquillement à leurs occupations et de ne pas les mêler à leurs politique. « Qu’il nous laisse en paix et que demain personne ne soit tué ou expulsé à tort juste parce qu’il a voté non. Avec l’aide de Dieu, nous survivrons. Ces politiques ne font que nous dépouiller de tous nos avoirs. Ils mentent quand ils disent que nos enfants étudient gratuitement. Il suffit de regarder le nombre d’enfants qui ont du abandonner l’école à cause de la pauvreté. Et ces chefs, accompagnés des Imbonerakure nous demandent chaque jour des cotisations. Franchement, qu’est-ce que ces élections apporteront de nouveau dans nos vies ? » Se demande un des habitants